Les mouvements de contestation contre Donald Trump ont des conséquences inattendues. Vendredi, le nouveau président des États-Unis a pris la décision de suspendre l'entrée du territoire aux ressortissants de sept pays du monde musulman : l'Iran, l'Irak, la Libye, la Somalie, la Soudan, la Syrie et le Yémen. Une décision qui a provoqué un véritable tollé dans le monde entier obligeant certains dirigeants internationaux, à l'image de François Hollande, à dénoncer la position du nouveau président américain.
Alors que de nombreux passagers se sont retrouvés bloqués dans plusieurs aéroports internationaux, la rue s'est également révoltée. Des mouvements de contestation ont dès lors vu le jour. À l'aéroport JFK de New York, les chauffeurs de taxi ont également décidé de se mettre en grève afin de contester le décret pris par Donald Trump. Or en marge de ce mouvement, Uber a annoncé suspendre la majoration des tarifs.
La plate-forme de VTC a-t-elle voulu profiter de cette vague de contestation ? C'est en tout cas ce qu'ont déploré de nombreux internautes. Rapidement, le hashtag #DeleteUber a inondé le réseau social. Les utilisateurs ont alors partagé des messages incitant à supprimer leur compte Uber.
Travis Kalanick, le patron de la plate-forme, a été contraint d'intervenir le lendemain afin de dénoncer le décret anti-immigration de Donald Trump. Sur Facebook, il a ainsi assuré : "Chez Uber, nous avons toujours cru dans le fait de défendre nos droits. Aujourd'hui, nous avons besoin de votre aide pour supporter les chauffeurs qui pourraient être impactés par le décret injuste du président".
La compagnie veut ainsi mettre en place une aide économique pour tous les chauffeurs Uber touchés par cette interdiction de territoire et ainsi coincés à l'étranger pendant les trois prochains mois. Un fonds de trois millions de dollars devrait être créé pour leur venir en aide. Une manière pour le responsable de Uber d'éteindre de nombreuses critiques alors qu'il est également pointé du doigt, comme le rappelle Le Monde, sur sa participation à un panel de grands patrons sollicité par Donald Trump. Sur Twitter, Travis Kalanick a ainsi assuré qu'il allait "se servir de sa position" dans ce conseil pour "défendre ce qui est juste".
Un retournement de situation dans les rangs du VTC qui fait écho aux décisions de plusieurs grandes sociétés américaines. Ainsi, la chaîne Starbucks va recruter en masse. Le PDG, Howard Schultz, a promis 10.000 emplois aux réfugiés d'ici cinq ans en réaction aux décisions anti-immigrations de Donald Trump. Dimanche, il a a expliqué que cette mesure concernaient les personnes ayant fui les guerres, les persécutions et les discriminations dans les 75 pays où est présent le groupe américain.
De son côté, Airbnb propose un hébergement gratuit aux personnes affectées par ce décret. "Airbnb fournit un hébergement gratuit aux réfugiés et à toute personne interdite d'entrée aux États-Unis", a précise sur son compte Twitter le PDG Brian Chesky. Avant de conclure : "Contactez-moi si vous avez besoin d'hébergement". Le groupe entend recourir à son programme de catastrophes naturelles. La plateforme de location de meublés en ligne, dont environ 80% des offres d'hébergement sont hors des États-Unis, envisage aussi des mesures d'urgence spécifiques s'il n'y a pas d'hôtes à proximité du lieu où se trouve une personne frappée par le décret.
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