Le repli sur soi des États-Unis de Donald Trump se précise de jour en jour. Après le décret anti-immigration signé vendredi, l’administration du nouveau président des États-Unis envisagerait de mettre en place de nouvelles restrictions portant sur l’ensemble des voyageurs étrangers.
Citant des sources anonymes, CNN affirme que la Maison Blanche songerait à demander aux visiteurs étrangers se rendant aux États-Unis de fournir les réseaux sociaux et sites web qu’ils fréquentent le plus régulièrement ainsi que le répertoire de leur téléphone portable. Les réfractaires se verraient interdire l’entrée sur le sol américain.
L’idée n’en serait qu’au stade des discussions préliminaires, tempère CNN, mais la question aurait été évoquée par l’un des conseillers de Donald Trump à la Maison Blanche avec des membres du Département d’État, de la Sécurité intérieure et des douanes il y a quelques jours.
L’administration de Donald Trump souhaite se doter de nouveaux outils pour s’assurer que les personnes débarquant sur le territoire américain embrassent les valeurs américaines. L’enquête sur l’attentat de San Bernardino a démontré que l’une des deux auteurs du massacre du 2 décembre 2015 avait laissé plusieurs messages en ligne attestant de sa radicalisation. Elle bénéficiait alors d’un visa temporaire K1, permettant chaque année à quelques dizaines de milliers d'Américains de faire venir de l'étranger leur futur conjoint pour l'épouser sur le sol américain .
Les services de renseignement n’ont pas attendu l’investiture de Donald Trump pour ériger le contrôle de la vie en ligne au rang de priorité. Depuis le 20 décembre, les ressortissants des pays membres du programme d’exemption de visa pour touriste (comme la France) sont invités à signaler leur présence sur les plateformes en ligne les plus populaires comme Facebook, Twitter ou YouTube dans le formulaire ESTA. Cette option volontaire avait été initiée en juin 2016 par l’administration Obama pour mieux identifier les voyageurs susceptibles de menacer les États-Unis.
À l'époque, la proposition avait provoqué une levée de boucliers chez les militants des droits de l'Homme et les entreprises technologiques qui condamnaient une mesure menaçant la vie privée des visiteurs concernés et susceptible d'aboutir à la création de la plus grande base de données gouvernementales au monde, alors que près de 80 millions de personnes voyagent tous les ans aux États-Unis par l'intermédiaire de la procédure d'exemption de visa.
Onze jours après sa prise de fonction, Donald Trump a déjà levé les quelques doutes qui persistaient sur sa capacité à mettre en œuvre ses promesses de campagne. Le 45e président des États-Unis a déjà signé sept décrets, dont celui interdisant depuis vendredi l’entrée sur le sol américain des ressortissants de sept pays majoritairement musulmans. Ce début de mandat tonitruant fait planer le spectre des promesses électorales les plus radicales du candidat républicain sur l’immigration : la fermeture des États-Unis aux musulmans étrangers et la création d’une base de données fichant les musulmans américains.
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