La plateforme "Ma classe à la maison" du Centre national d'enseignement à distance (Cned) a été victime la semaine dernière de plusieurs cyberattaques venues de Russie et de Chine, a-t-on appris lundi 12 avril de source proche du dossier, confirmant une information du JDD. L'origine géographique de ces attaques ne signifie toutefois pas, en l'état actuel des investigations, que ses auteurs soient de nationalités russe ou chinoise, a précisé à l'AFP la même source.
Le dispositif "Ma classe à la maison", qui regroupe les ressources pédagogiques pour l'enseignement à distance des élèves de primaire, collège et lycée, a fait face à d'importantes difficultés techniques depuis le début des cours à distance pour plus de 12 millions d'élèves le 6 avril dernier. La plateforme affichait une page d'erreur qui survient face à un trop grand nombre de connexions simultanées.
La piste des attaques informatiques venues de l'étranger avait été immédiatement avancée par le ministre et l'Éducation nationale mardi pour expliquer les difficultés d'accès à la plateforme. Une enquête a été ouverte mercredi 7 avril par l'Office central de lutte contre la cybercriminalité liée aux technologies de l'information et de la communication pour faire la lumière sur ces actes.
Les autorités ont évoqué des dizaines d'attaques par "déni de service" (ou DDoS) qui consistent à saturer le serveur d'un site Web avec de multiples connexions simultanées pour le rendre inaccessible. Ces requêtes sont généralement envoyées par des centaines voire des milliers d'ordinateurs infectés à leur insu et mobilisés au moment voulu par les pirates. Ces ressources peuvent être situées dans un pays donné mais cela ne signifie pas forcément que l'attaque a été commanditée depuis cette localité ni que les pirates sont de la même nationalité.
Reste à savoir dans quelle mesure les bugs de l'enseignement à distance doivent être imputés à ces attaques informatiques. De nombreux observateurs, parmi les parents d'élèves, les enseignants, les syndicats et les spécialistes en informatique, estiment que les dysfonctionnements observés la semaine passée doivent davantage à un problème de dimensionnement des serveurs des plateformes informatiques mobilisées pour l'occasion : ces dernières ne seraient pas conçues pour accueillir la totalité des élèves en même temps mais à des horaires alternés et durant de brèves périodes.
Les espaces numériques de travail (ENT), gérés par les collectivités territoriales, ont d'ailleurs eu aussi connu leur lot de perturbations face à l'afflux de connexions, alors qu'ils n'ont, jusqu'à nouvel ordre, pas fait l'objet de cyberattaques. Plusieurs prestataires ont expliqué la semaine passée que ces plateformes pensées pour prolonger l'enseignement, et non pour le remplacer, avaient flanché face à un trop grand nombre de connexions simultanées.
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