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4 choses à savoir sur Dara Khosrowshahi, le futur patron d'Uber

Deux mois après le départ forcé de son fondateur, le géant du VTC a choisi son nouveau pilote : le PDG d'Expedia, Dara Khosrowshahi.

Dara Khosrowshahi hérite d'une mission compliquée à la tête d'Uber
Dara Khosrowshahi hérite d'une mission compliquée à la tête d'Uber
Crédit : AFP
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Benjamin Hue

Uber a choisi son nouveau patron. Après deux mois de tractations et de guerre ouverte, le conseil d'administration de la plateforme de voitures avec chauffeurs a nommé Dara Khosrowshahi en remplacement de Travis Kalanick, affirmait le New York Times du dimanche 27 août. Le PDG d'Expedia, l'un des plus gros voyagistes en ligne du monde, succède à Travis Kalanick, qui avait dû démissionner fin juin sous la pression des investisseurs désireux de redorer l'image de la société entachée par de multiples scandales et controverses, sur fond d'accusations de sexisme, de harcèlement et de vol de technologie.

"Dara Khosrowshahi a émergé comme candidat leader pour être PDG à l'issue de réunions du comité de direction de Uber avec trois finalistes", indique le quotidien américain, citant "deux personnes proches du processus" de nomination ayant requis l'anonymat. Le géant du VTC a officialisé la passation de pouvoir dans un communiqué mardi 29 août. "Nous sommes ravis d'annoncer que le conseil d'administration d'Uber a voté à l'unanimité pour que Dara Khosrowshahi devienne notre nouveau PDG", écrit l'entreprise qui affirme sa confiance "dans le fait que Dara soit la meilleure personne pour conduire Uber vers l'avenir".


Le choix de Dara Khosrowshahi est la dernière péripétie d'une course à la succession douloureuse qui aura déchiré le board d'Uber entre les investisseurs désireux de tourner la page Travis Kalanick et ceux souhaitant qu'il continue à occuper un rôle opérationnel. La nomination du dirigeant d'Expedia est une surprise. Son nom n'avait jamais émergé dans la presse américaine à la différence de ceux de la patronne du groupe informatique Hewlett Packard, Meg Whitman, et du PDG de General Electrics, Jeff Immelt, qui faisait figure de favori jusqu'à ce qu'il annonce dimanche qu'il n'était pas candidat. 

1. Un exemple de l'american dream

Âgé de 48 ans, Dara Khosrowshahi n'est pas la figure la plus connue de la Silicon Valley. Sa réussite incarne le rêve américain fondé sur le mérite et le travail individuel. Arrivé aux États-Unis en provenance d'Iran avec ses parents à la veille de la révolution islamique de 1978, il a fait des études d'ingénieurs à l'université Brown avant de faire ses armes dans la finance, au sein de la banque d'investissement Allen and Co pendant sept ans. 

2. Il a fait d'Expedia l'un des plus gros voyagistes

À la tête de l'agence de voyage Expedia depuis 2005, il a développé la société dans de nombreux pays et fait face à l'avènement de concurrents disrupteurs comme AirbnB. Il laisse derrière lui un bilan positif. Sous sa gouvernance, Expedia est devenu la plus grande agence de voyage des États-Unis. Le chiffre d'affaires de l'entreprise a quadruplé, passant de 2,1 milliards de dollars en 2005 à 8,7 milliards l'an dernier. Il était le patron américain le mieux payé de l'année 2015, avec près de 95 millions de dollars.

3. Il s'oppose frontalement à Donald Trump

Membre du conseil d'administration de la New York Times Compagny, Dara Khosrowshahi ne craint pas d'exprimer ses opinions politiques. Il s'est positionné à plusieurs reprises contre la politique d'immigration du président Donald Trump et Expedia a soutenu les actions en justice contre les décrets anti-immigration. Il a aussi fermement condamné la timide réaction du président après les violences commises par les suprémacistes blancs américains à Charlottesville, tweetant. "Je continue d'attendre le moment où notre président se montrera à la hauteur de ses fonctions, et il échoue, continuellement".

4. Il hérite d'une mission compliquée

La tâche de Dara Khosrowshahi aux manettes d'Uber s'annonce immense. Il devra redorer le blason du géant des VTC, terni par les controverses à répétition sur les pratiques sexistes et discriminatoires au sein de l'entreprise, l'utilisation d'un logiciel permettant d'espionner les forces de l'ordre, une plainte de Google pour vol de technologie, et faire face aux batailles juridiques menées par les régulateurs de nombreux pays. Il devra aussi redresser les résultats de la société qui a enregistré une perte de 645 millions de dollars au deuxième trimestre.

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