Un homme meurt de la rage à Perpignan : quels sont les symptômes et comment réagir ?

Elle est à l'origine de dizaines de milliers de morts chaque année. Mais ces drames ont quasiment été éradiqués en France depuis des années, en dehors de quelques cas rarissimes, comme celui vécu récemment par un homme dans le sud du pays. Un homme d'une trentaine d'années est décédé de la rage à Perpignan, a-t-on appris ce mercredi 1er octobre. Il s'agit du premier cas mortel recensé depuis 2023 en métropole. Le patient est décédé en moins d'une semaine. Une enquête sanitaire a été ouverte.

Le virus ne circulant pas en France, les premiers éléments de l'enquête suggèrent que la victime a contracté la rage lors d'un voyage au Maghreb. Lors de son admission à l'hôpital le 18 septembre, la victime présentait divers symptômes inquiétants, notamment une hydrophobie, l'empêchant de boire. Elle a également souffert de convulsions et a fini par succomber à la maladie en l'espace d'une semaine. L'Institut Pasteur a confirmé qu'elle était porteuse du virus.

La rage se transmet à l'homme par contact direct avec un animal contaminé à travers une morsure, une griffure ou un léchage sur la peau excoriée ou une muqueuse, selon l'institut Pasteur.

Quels sont les symptômes de la rage ?

Dans un premier temps, la personne contaminée n'aura pas de symptôme visible, le temps de la durée d'incubation. Le virus va d'abord infecter le système nerveux et modifier son fonctionnement. Ce n'est qu'après la durée d'incubation, qui dure un à deux mois en moyenne, que les premiers symptômes vont commencer à être visibles.

Ces symptômes visibles sont variés. Le patient décédé à Perpignan présentait par exemple de l'hydrophobie, un spasme involontaire des muscles du cou et du diaphragme à la vue de l'eau, mais ce n'est pas toujours le cas. L'anxiété, l'agitation, les troubles de la conscience, l'hypersalivation, l'anomalie du rythme cardiaque ou de la tension artérielle peuvent également arriver à la fin de la phase d'incubation.

Comment réagir en cas de doute ?

En cas de doute après une exposition auprès d'un animal contaminé par le virus, le premier réflexe doit être de nettoyer toutes les plaies à l'eau et au savon pendant 15 minutes, avant de procéder à une antisepsie soigneuse. L'institut Pasteur recommande également "une vaccination, accompagnée d’une sérothérapie antirabique" pour les expositions les plus sévères.

Ce dernier traitement doit être réalisé dans le délai le plus rapide possible, avant l'apparition des premiers symptômes, afin de limiter le risque de décès.