En quelques années, le cunnilingus est passé du rang de pratique mystérieuse quasi-tabou à celui de sujet de conversation ultra répandu. Pourtant, la perspective de ce qu'un médecin appellerait poétiquement un "rapport bucco-génital reçu" n'est pas exempte d'angoisses du côté des filles. Alors que la fellation semble être devenue aussi évidente pour les femmes que pour leurs homologues masculins, le cunnilingus rencontre quelques difficultés à s'imposer.
L'angoisse générée par cette pratique si intime est-elle partagée par vos partenaires ? Voient-ils le cunnilingus comme un service rendu à la communauté ou s'agit-il, pour eux aussi, d'un plaisir personnel ? Le cunnilingus est-il uniquement synonyme de préliminaire, ou a-t-il acquis le statut de pratique sexuelle indépendante ? Autant de questions que Girls a posées directement à des hommes, pour savoir ce qu'ils en pensaient.
"C'est surtout pour ma partenaire que je le fais, mais ça me fait plaisir de lui donner du plaisir. Je n'attends rien en retour et elle n'a pas besoin de me le demander : j'y vais spontanément. Si elle ne veut pas me faire de fellation en retour, ça ne fait rien. Mais je ne pense pas que beaucoup de garçons voient les choses comme moi.
Pendant un cunnilingus, je garde les yeux ouverts
Martin*
Le secret, pour un cunnilingus réussi, c'est d'y prendre plaisir. J'aime être à l'écoute de ma partenaire, faire attention à ses réactions pour savoir où insister. D'ailleurs, je garde les yeux ouverts pour rester alerte. C'est une pratique que j'ai essayée dès le début de ma vie sexuelle. Aujourd'hui, je reçois souvent des compliments."
"Quand je sens que la fille y est favorable, j'ai plutôt tendance à initier le cunnilingus. En règle générale, elles considèrent que c'est intime. Elles ne sont pas toujours très portées sur la chose. Je pense que c'est une forme de pudeur. Quand tu fais un cunnilingus, tu es encore plus proche de son intimité que pendant une pénétration. Évidemment, il faut quand même un certain degré d'hygiène. Je ne m'aventure pas n'importe où.
Si elle ne me rend pas la pareille, ce n'est pas grave
Yohan*
Cunnilingus ne veut pas forcément dire fellation : ce n'est jamais désagréable d'avoir un retour, mais je ne m'y attelle pas dans cet optique. Si elle ne me rend pas la pareille, ce n'est pas grave. Par contre, un cunnilingus ne se suffit pas à lui-même. Je trouve ça hyper excitant, et ça donne envie de rentrer dans le vif. S'il n'y a pas de suite, je suis frustré."
"Je ne suis pas demandeur, mais cela fait partie des pratiques que j'aime bien. Je ne prends pas les devants, mais ma partenaire n'a pas besoin d'insister pour que je m'y colle. Par contre, je ne me verrais pas faire un cunnilingus à un coup d'un soir. C'est un acte que je réserve aux relations de couple, parce que c'est l'un des plus intimes.
Si elle a eu un orgasme après le cunnilingus, je comprends qu'elle n'ait pas envie d'aller plus loin
Dylan*
Disons que s'il s'agit d'une personne que je connais mal, je refuserais quoi qu'il arrive. En revanche, je ne suis pas aussi catégorique concernant la fellation : si elle le fait naturellement, je ne dis pas non. J'aimerais avoir une bonne raison de dire ça.
Si jamais le cunnilingus marque la fin du rapport, ce n'est pas grave. C'est un peu frustrant bien sûr, mais si elle a eu un orgasme je comprends qu'elle n'en ait plus envie. Je me dis que mon tour viendra la prochaine fois"
"Tout dépend de mon état d'esprit. Parfois, le sexe est une preuve d'amour : c'est plus tendre, et tu as vraiment envie de faire plaisir à l'autre. C'est dans ces moments-là que j'aime bien faire un cunnilingus. Quand le rapport est plus sexuel, je le fais pour la satisfaire, mais surtout pour recevoir la pareille.
Pour un homme, le cunnilingus est synonyme de plaisir mental et pas physique. L'excitation vient uniquement du fait de lui faire plaisir. Je m'applique et je fais attention. Dans une relation, c'est comme un jeu, tu lui fais, et tu sais qu'elle va te le faire à toi."
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