Les parents d'élèves en classe de 5e sont perdus. La moitié d’entre eux disent ne pas être suffisamment informés sur la vaccination contre les papillomavirus, selon une récente étude. Pas étonnant donc que la France fasse toujours partie des plus mauvais élèves en Europe en termes de vaccination.
Depuis 2023, la vaccination contre les papillomavirus est proposée à tous les élèves de 5ᵉ et pourtant, le message ne passe toujours pas.
Exactement… c’est ce que nous indique une enquête IPSOS pour le laboratoire MSD. Ce sondage a interrogé 500 parents d’ados scolarisés en 5ᵉ. Résultat : 48% de ces parents disent qu’ils ne sont pas assez informés sur le vaccin contre les papillomavirus, mais ils sont demandeurs, 41% réclament plus d'information, ils ont besoin d’être rassurés.
C’est surement pour cela que beaucoup de parents n'ont pas accepté le vaccin au collège cette année, encore moins que l'année dernière, selon les premiers indicateurs. Les professionnels de santé regrettent le manque de communication cette année. À la rentrée 2023, pour le lancement, les autorités de santé avaient beaucoup communiqué, beaucoup moins à la rentrée 2024. Il y a donc eu plus de parents réticents.
Les élèves de 5ᵉ doivent recevoir deux doses de ce vaccin. Pour que les deux se fassent dans la même année scolaire, on injecte les premières doses dès octobre et la deuxième au mois d’avril. Le problème avec cette organisation, c'est qu'on laisse peu de temps aux parents pour se renseigner.
Dès la rentrée de septembre, alors qu’ils sont noyés dans la paperasse administrative, on leur remet un formulaire pour recueillir leur consentement, signé par les deux parents. Ils ont donc à peine un mois pour se renseigner sur le vaccin et les établissements n’ont pas assez de temps pour faire des réunions d’information.
Dans certaines régions, on a même déjà décalé la campagne de vaccination cette année au vu du peu d’enthousiasme constaté au mois d’octobre. C’est le cas notamment en Occitanie, les premières vaccinations ont lieu en février. Ça laisse plus de temps pour s’organiser, informer les parents, et pour les relancer. La deuxième dose est injectée après en classe de 4ᵉ, toujours au mois de février. C’est plus lisible pour les parents.
Si tous nos ados étaient vaccinés, on pourrait éradiquer complètement le cancer du col de l'utérus. C’est d’ailleurs déjà le cas dans des pays qui ont vacciné plus de 80% de leurs ados. L’Australie, le Royaume-Uni, la Suède ou encore, le Danemark, qui, il y a quelques semaines, a dit que d’ici 2040, ils n’auront plus aucun cas de cancer du col de l’utérus.
Il est donc nécessaire de vacciner beaucoup plus nos ados de 12 à 14 ans. Aujourd'hui, 62% des filles de 12 ans sont vaccinés, 48% pour les garçons. La vaccination peut se faire à l'école, où chez un professionnel de santé : médecin, pharmacien ou infirmier. C'est le seul vaccin qui permet de se protéger d'un cancer. On l’injecte depuis 2007 en France, on a des années de recul, et il est extrêmement bien toléré.
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