C'est l'histoire d'une chercheuse du CNRS qui est à la plage. Mais vous savez ces gens-là ne sont jamais complètement en vacances. Cela dit elle prend le journal, elle y trouve un article sur les chiens renifleurs capables de détecter certaines maladies par l'odorat.
Dans l'article, il est précisé qu'un laboratoire travaille sur la conception d'une machine qui ferait le boulot à la place des chiens : une sorte de nez électronique.
Fin des vacances. Retour au boulot. La chercheuse prend contact avec le laboratoire en question, qui se trouve en Israël. Et c'est parti pour l'élaboration de ce nez électronique capable, selon ses inventeurs, de diagnostiquer quelque dix-sept maladies.
Il suffit que le patient expire dans un petit tuyau relié à une boîte. À l'intérieur de celle-ci il y a des nano-capteurs et un logiciel qui, quand ils travaillent ensemble, font merveille. Ils sont, en effet, capables d'analyser les molécules volatiles présentes dans l'haleine du patient et, à partir de là, de faire lien avec une des maladies évoquées ci-avant.
Le nez électronique serait capable de reconnaître la sclérose en plaque, d'identifier la maladie de Crohn, de débusquer plusieurs cancers. Il reconnaîtrait la signature de chaque maladie. Il serait même capable de dire à quel stade de la maladie on se trouve.
D'après ses concepteurs, sa fiabilité est de 86%. C'est une bonne nouvelle pour notre chercheuse qui, elle, est spécialisée dans l'hypertension artérielle pulmonaire. Or il se passe que cette maladie présente ses symptômes assez discrets.
Du coup, il faut près de trois ans pour la diagnostiquer. Et quand le diagnostic est établi, c'est souvent trop tard. Le patient meurt dans les cinq ans. Avec le nez électronique, le patient serait trahi par son haleine. Le diagnostic serait plus précoce, et le pronostic de survie amélioré.
En matière de recherche (surtout dans le domaine médical), qui va piano va sano. Une première étape a été franchie avec ce qu'on appelle la "preuve de concept", c'est-à-dire la démonstration de l'intérêt de cette invention technologique.
L'expérience a porté sur quarante-cinq personnes (22 malades et 23 en pleine forme). Elle était focalisée sur l'hypertension artérielle pulmonaire. Il faut passer maintenant à un essai clinique de plus grande envergure. Cela va demander du temps. Cela exige aussi des financements.
Mais si le nez électronique tient ses promesses, cela débouchera forcément sur une avancée majeure. Car aujourd'hui, les diagnostics passent par des prises de sang, des biopsies, des poses de cathéters et des examens en tout genre.
Avec le nez électronique je ne dis pas qu'on mettra tout cela à la poubelle, mais à coup sûr on gagnera du temps. Ce sera beaucoup plus confortable pour la patient.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte