"Demisexuel", "pansexuel", "polysexuel"... Le nouveau vocabulaire des pratiques sexuelles

Arrêtez tout. Le monde ne se diviserait pas en trois catégories sexuelles : hétérosexuel, homosexuel et bisexuel. Des termes faisant référence à des orientations sexuelles plus pointues ne cessent d'apparaître et sont de plus en plus utilisés.

Par exemple, la chanteuse française Christine and the Queens se définit comme "pansexuelle". Elle a expliqué ce que cela signifie dans l'émission On n'est pas couché : "Ça veut dire que je ne m'intéresse pas au genre ou au sexe de la personne. Je tombe amoureuse indifféremment de filles, de garçons ou entre les deux." Christine and the Queens peut être attirée par des femmes, des hommes et des personnes transidentitaires. La pansexualité, et d'autres orientations sexuelles très spécifiques, sont encore peu connues.

Polysexuel(le)

Le terme de "polysexualité" s'oppose aussi à celui de "bisexualité". Une personne polysexuelle rejette la notion de bisexualité. Cette dernière impliquerait que la société se divise en deux sexualités (hétérosexuelle et homosexuelle) et ne serait que la somme des deux.

La polysexualité va au-delà de la pansexualité. Là où la pansexualité ne renvoie qu'à l'attirance pour les deux sexes et les personnes transidentitaires, la polysexualité englobe différentes formes de sexualité. 

Demiromantique

Une personne demiromantique ne peut être attirée romantiquement que lorsqu'une relation émotionnellement intime est tissée avec une autre personne. En gros, il lui faut un lien très fort avec quelqu'un pour tomber amoureuse.

Demisexuel(le)

La demisexualité est la version sexuelle du demiromantisme. Être demisexuel signifie que l'on ne peut être attiré sexuellement que par une personne avec laquelle on a un lien émotionnel fort mais pas forcément romantique. La personne demisexuelle se situe entre un état asexuel et sexuel. En clair, les demisexuels ne pratiquent pas les galipettes d'un soir avec un(e) inconnu(e), non pas par conviction mais parce que cela ne les attire pas. 

"Gray-romantique"

Le terme "gray-romantisme" (grossièrement traduit de l'anglais "grayromantism") désigne les personnes situées dans la zone grise du spectre romantique. Elles peuvent ressentir de l'attirance romantique pour les autres mais cela n'est pas systématique, tout comme elles peuvent ne pas vouloir de relations romantiques. En d'autres termes, les personnes correspondant au "gray-romantisme" n'ont pas d'idéal à atteindre et se laissent porter par les circonstances et les possibilités. L'équivalent sexuel se nomme "gray-sexualité".

Skoliosexuel(le)

Être skoliosexuel signifie que l'on n'est pas attiré par les personnes "cisgenres" (personnes qui sont en accord avec les organes génitaux avec lesquels elles sont nées) et donc plutôt par les personnes transidentitaires, celles qui ne sont pas nées avec des organes génitaux correspondant au genre auquel elles se sentent appartenir (comme Caitly Jenner).

Hyposexuel(le)

L'hyposexualité désigne le fait d'avoir une sexualité "réduite", c'est-à-dire rare. Difficile d'évaluer ce que l'on entend par "rare" car cela peut dépendre de chacun. L'hyposexualité peut être subie (à cause d'une incapacité à trouver un partenaire sexuel qui nous corresponde, par exemple) ou, au contraire, voulue. 

Aromantique

Une personne aromantique ressent peu ou pas d'attirance romantique pour les autres. Cela ne veut pas dire qu'elle n'a pas de cœur mais simplement qu'elle n'en a pas besoin pour être épanouie. Les relations amicales ou professionnelles lui suffisent. 

Asexuel(le)

L'asexualité désigne l'absence totale de désir sexuel. Une personne aexuelle n'a jamais ressenti d'attirance physique pour quelqu'un ni même de besoin de se masturber.

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