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Cancer de la thyroïde : symptômes, dépistage, traitement... Tout ce qu'il faut savoir
Cette maladie, qui affecte une glande essentielle à de nombreuses fonctions corporelles, reste souvent silencieuse, rendant son dépistage difficile. Découvrez les symptômes à surveiller, les facteurs de risque et les options de traitement pour cette affection.
Cancer de la thyroïde (image d'illustration)
Crédit : Photo du National Cancer Institute (Unsplash)
La jeune humoriste et comédienne Laura Felpin qui a 35 ans, récemment vue dans la série Bref 2, a révélé qu'elle souffrait d'un cancer de la thyroïde, une petite glande en forme de papillon qu'on trouve à la base du cou, qui est protégée par une structure qu'on appelle le cartilage avec la fameuse pomme d'Adam.
Cette thyroïde produit des hormones thyroïdiennes qui régulent quasiment tout dans votre corps. La température corporelle, le rythme cardiaque, le transit, la faim et j'en passe. C'est le thermostat de l'organisme. Une thyroïde peut se dérégler, marcher trop vite, on parle alors d'hyperthyroïdie, ou à l'inverse tourner au ralenti, on parle alors d'hypothyroïdie.
Mais l'hyperthyroïdie ou d'hypothyroïdie n'a rien à voir avec ce cancer qui malheureusement ne donne aucun symptôme. Vous pouvez avoir ce qu'on appelle un nodule, c'est-à-dire une petite boule qui grossit au niveau de la thyroïde, qu'on peut sentir et palper au niveau du cou. La thyroïde, elle est protégée par la pomme d'Adam. Elle se situe de part et d'autre et normalement, vous ne pouvez pas la sentir. Vous pouvez sentir cette thyroïde quand il y a un nodule ou lorsqu'elle est augmentée de volume. On parle alors d'un goitre.
95% du temps les nodules sont bénins
Dans ces cas-là, on fait une échographie. Mais je vous rassure, dans 95% du temps, ce qu'on sent, les petits nodules, sont bénins. Les autres signes qui doivent vous alerter, c'est une grosseur au niveau du cou avec des ganglions qu'on peut avoir lorsqu'on a une angine. Mais lorsque ces ganglions persistent, il faut consulter. Une modification de votre voix qui devient rauque ou alors des difficultés à avaler ou des douleurs au niveau de la gorge qui persistent au-delà de trois semaines, il faut consulter un ORL.
Si le médecin a un doute, il fait faire ce qu'on appelle une ponction avec une petite aiguille, comme une biopsie, même si ce n'est pas tout à fait pareil. On complète évidemment avec une prise de sang pour doser certains marqueurs de la thyroïde et on peut faire d'autres examens radiologiques.
À quoi est dû ce cancer ?
C'est un cancer qui est en franche augmentation, même si heureusement il reste rare. Il touche dans l'immense majorité du temps des femmes aux alentours de 50 ans. Depuis les années 80, le nombre de cas a été multiplié par 6. On sait que la carence en iode augmente le risque de cancer de la thyroïde, mais cette carence est exceptionnelle en France.
On sait qu'il y a une part génétique, mais il doit y avoir quelque chose dans l'environnement qu'on n'a pas encore clairement identifié. Certains évoquent notamment la piste des perturbateurs endocriniens, mais on n'est pas encore tout à fait sûr.
Comment traite-t-on ce cancer ?
Pour traiter ce cancer, on retire la tumeur de façon chirurgicale. Soit une partie de la thyroïde, soit toute la thyroïde, en conséquence de quoi vous devez prendre ensuite un traitement hormonal thyroïdien sous forme de comprimés toute la vie. Car comme vous n'avez plus de thyroïde, vous ne produisez plus d'hormones thyroïdiennes. Et effectivement, ce cancer est de bon pronostic puisqu'on en guérit heureusement dans 90% du temps. Ça reste une bonne nouvelle.
