Cancer : 1,4 million de décès prévus en 2019 au sein de l'Union européenne
Selon les estimations de chercheurs publiées ce mardi 19 mars, près d'un million et demi de décès par cancers devraient survenir dans l'Union européenne cette année.
Un chiffre difficilement croyable même si la probabilité de mourir d'un cancer est en baisse... Selon les estimations de chercheurs, 1,41 million de décès par cancers devraient être enregistrés cette année au sein de l'Union européenne.
Les spécialistes prévoient aussi que les taux de mortalité par cancer du sein baisseront de 9% sur l'ensemble du territoire européen par rapport à 2014, dans un article détaillé dans une revue spécialisée Annals of Oncology.
Parmi les six pays les plus peuplés, le Royaume-Uni affiche les plus fortes prévisions de baisse des décès par cancer du sein (-13% depuis 2014), suivi par la France (-10%), l'Allemagne (-9%), l'Italie (-7%), l'Espagne (-5%). Seule la Pologne fait exception alors q'une hausse de 2% est prévue.
Un taux de mortalité en baisse
Ce travail confirme la tendance à la baisse continue de la mortalité par cancers dans l'UE depuis 2014, en pourcentage de la population. Les taux de mortalité standardisés diminuent en passant de 139 pour 100.000 hommes en 2014 à 131 pour 100.000 en 2019 (soit une baisse de 6%) et de 86 à 83 pour 100.000 femmes (soit une baisse de 3,6%).
Mais en raison du vieillissement et de l'accroissement de la population européenne (513 millions en 2018, selon Eurostat) le nombre de décès augmente modérément en nombre absolu. Sur les 1.410.000 décès par cancers prévus en 2019, 787.000 concernent les hommes et 621.900 les femmes.
Le poumon, cancer le plus meurtrier
Selon les auteurs, les morts par cancers du poumon chez les femmes, qui ont commencé à fumer plus tard que les hommes, excéderont en 2019 ceux par cancers du sein (96.800 contre 92.800). Le cancer du poumon reste le plus meurtrier dans les deux sexes, avec 279.000 décès prévus pour 2019.
"Plus d'efforts et d'investissements doivent être déployés pour prévenir la survenue des cancers les plus fréquents, en particulier en réduisant le nombre de personnes qui fument et qui sont en excès pondéral", renchérit le professeur Fabrice André (Institut Gustave Roussy, région parisienne), cancérologue et éditeur en chef de la revue.
