Rachat de SFR : Arnaud Montebourg désavoué mais pas vaincu

Arnaud Montebourg avait pris position pour Bouygues dans le dossier du rachat de SFR, mais c'est Numéricable qui est entré en négociations exclusives avec Vivendi. Un revers pour le ministre du redressement productif.

Arnaud Montebourg, ici à Machecoul le 24 février, s'est prononcé pour un retour à trois opérateurs.

Crédit : AFP / FRANK PERRY

Je m'abonne à la newsletter « Infos »

Arnaud Montebourg n'a pas été entendu par Vivendi dans le dossier du rachat de SFR. Bouygues, le favori du ministre du redressement productif, a été évincé au profit d'Altice (la maison mère de Numericable) désormais en négociations exclusives avec Vivendi.

Et pourtant, mardi dernier, sur RTL, Arnaud Montebourg n'avait pas peur d'afficher son soutien à Bouygues. Il déclarait à Jean-Michel Aphatie : "Vous savez, gouverner c'est choisir et exprimer des préférences". Même si le gouvernement ou l’Élysée ne se sont jamais hasardé eux à prendre position.

Arnaud Montebourg poursuit son combat

Depuis, Bouygues a été évincé de la table des négociations. Mais le ministre lui ne regrette pas ses positions. C'est en tout cas ce que déclarent ses proches.

Numericable l'a emporté, et Arnaud Montebourg le sait depuis jeudi soir. Mais le réquisitoire se poursuit : "Vivendi a préféré aller vite pour récupérer le cash, regrette un conseiller du ministre, mais à long terme il y a aura de la casse sociale". "Bouygues sera le prochain à tomber" prédit même un proche d'Arnaud Montebourg.

Mais le ministre ne se dit pas vaincu, il va rappeler à Numericable ses engagementce soir et il posera toutes les questions qui fâche notamment fiscales.