Pourquoi l'Équipe de France ne porte pas un maillot "made in France"

La possibilité de voir les Bleus revêtus d'un maillot signé Armor Lux ou d'une autre marque made in France est-elle envisageable ? La question est posée après le coup de gueule d'Arnaud Montebourg, qui s'est dit déçu, au micro de RTL, que les maillots officiels de l'Équipe de France de football soient fabriqués à l'étranger.

"Je ne porte que des marinières fabriquées en France", a déclaré Arnaud Montebourg, mardi 11 mars. Invité par un auditeur à réagir sur le lieu de production des pour la Coupe du monde au Brésil, le ministre du Redressement productif a indiqué ne pas comprendre "comment on peut aller faire fabriquer en Thaïlande ce que l'on fait très bien chez nous".

De fait, l'équipementier américain Nike de la Fédération Française de football pour apposer sa griffe sur le maillot frappé du coq. Une somme que peu d'acteurs tricolores du marché du textile semblent en mesure d'aligner pour ce type de contrat.

En Lacoste, comme à Sotchi ?

D'autant qu'à la Fédération des entreprises de sport, on ne se souvient même plus s'il y a encore un fabricant de maillot de foot français. À l'instar des baskets, la fabrication est allée en grande partie vers l'Asie du Sud-Est. Au Bangladesh notamment, où les ouvriers sont payés 24 centimes de l'heure pour produire un tee-shirt qui arrive dans l'Hexagone pour 2.50 euros.

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Arnaud Montebourg

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Quant à ceux qui se battent encore pour le label Made in France dans le textile, comme la marque Charlotte Sometime, à Troyes, le moindre tee-shirt est facturé 70 euros, avec un coût de main d’œuvre de 7 euros. La tonalité est la même du côté d'Agnès B qui ne peut pas sortir un tee-shirt homme en boutique à moins de 50 euros et pour la marinière à manche courte Armor Lux, chère à Arnaud Montebourg, qui s'affiche sur internet à 36 euros.

Pour la France reste donc les secteurs du luxe, de la technologie et des séries limitées. À Sotchi, les sportifs portaient .