2014, enjeu de reconquête pour la droite. Y a-t-il vraiment un boulevard pour l'UMP et son patron Jean-François Copé ? Sur le papier, oui. Sauf que plus personne ne prononce le mot. En coulisses, on espère toujours une "vague bleue" aux municipales. Quasiment deux-tiers des villes de plus de 9.000 habitants sont "roses" depuis 2008. Un grand mouvement de bascule ferait de Jean-François Copé le grand gagnant. Fini la convalescence : ne serait plus qu'un lointain souvenir.
La famille UMP va un peu mieux depuis. Son président a remis tout le monde autour de la table pour parler du fond : les mesures à prendre d'urgence s'ils étaient au pouvoir.
De belles photos de famille, il y en aura d'autres : le 25 janvier, lors d'un conseil national organisé à Paris. Plus de 2.000 délégués vont voter sur le fond, sur des idées, sur une ligne politique. Là aussi, c'est nouveau, et c'est Jean-François Copé qui est à la manœuvre.
Un basculement à droite du Sénat en septembre, et ce serait la cerise sur le gâteau pour Copé, avant d'attaquer 2015, les primaires et 2017. Sans compter que l'UMP reste attractive, avec près de 250.000 adhérents fin 2013. Pour une année sans élection, c'est quand même pas mal.
Il y aura peut-être du bleu aux élections, mais pas de vague : tous les experts de la carte électorale s'accordent sur ce point. Car les municipales, c'est un savant mélange de vote local et de vote national. On peut aimer son maire, sans forcément le connecter au bilan de François Hollande. Il y aura donc sûrement un rééquilibrage au profit de l'UMP, mais pas de raz-de-marée. Surtout que la gauche contrôle à elle seule 32 des 49 plus grandes villes de France.
Dans les enquêtes, quand vous interrogez les Français pour savoir si l'UMP ferait mieux aujourd'hui au gouvernement, la grande majorité répond "non". Il suffirait que le PS conserve Paris et décroche Marseille pour que, symboliquement, l'UMP soit déclarée perdante.
Certains en rêvent pourtant à l'UMP, pour pouvoir contester, voire renverser Jean-François Copé. Secrètement, certains misent sur l'échec, pour avancer leurs pions. Peut-être avez-vous lu ces propos de Nicolas Sarkozy (rapportés dans le Canard Enchaîné), qui pronostique une "branlée" pour son parti aux municipales et aux européennes. Est-ce vraiment l'ancien chef de l'État qui a parlé ? Mystère.
En tout cas, beaucoup à l'UMP pensent que c'est crédible, et même logique : Sarkozy n'a aucun intérêt à ce que Copé réussisse. Ça voudrait dire que l'UMP peut s'en sortir toute seule, gagner sans lui. Mais alors, il ne serait plus le sauveur !
De leur côté, François Fillon et Alain Juppé vont amplifier en 2014 ce qu'ils ont commencé en 2013 : creuser leur sillon présidentiel. L'ancien Premier ministre est sur le terrain dès lundi : trois déplacements la semaine prochaine pour soutenir des candidats UMP. Le maire de Bordeaux s'occupe quant à lui de sa ville. Et vu sa cote dans les sondages, tout laisse penser qu'il va gagner et redoubler d'ambition. Ses proches disent même qu'il osera défier Nicolas Sarkozy.
Les chances de voir le Sénat basculer à droite sont très faibles. Récemment, le président Jean-Pierre Bel est venu discrètement annoncer la bonne nouvelle aux sénateurs socialistes. D'après ses calculs, la chambre haute restera à gauche, malgré les défaites probables aux municipales.
Commentaire désabusé d'un ancien ministre UMP : "Depuis 2012, on a un boulevard devant nous, mais on se met nous-mêmes dans des impasses". Le principal parti d'opposition a sérieusement besoin d'un GPS.
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