"Voter, c'est tweeter en vrai". "Vous aimez liker ? Votez". C'est avec ces slogans, entre autres, que le gouvernement entend mobiliser pour les élections municipales de mars, pour informer les citoyens des modifications de ce scrutin et lutter contre l'abstention.
Premier objectif : d'abord informer des changements dans le scrutin car ces modifications "peuvent perturber la vie des électeurs", a souligné ce lundi 17 février, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault. Grande nouveauté, les Français des communes de plus de 1.000 habitants éliront sur le même bulletin conseillers municipaux et conseillers communautaires.
Autres évolutions : il faudra présenter partout une carte d'identité. Les listes paritaires homme-femme sont obligatoires dès le seuil de 1.000 habitants; le panachage et le raturage entrainent l'annulation du bulletin de vote; on pourra télécharger son formulaire de procuration sur Internet.
Au-delà de ces informations de service public, le gouvernement entend limiter au maximum l'abstention, alors que les élections municipales de 2008 avait connu un taux record pour ce type de scrutin avec une participation de seulement 66,5%. "Des institutions mieux comprises, surtout quand il y a eu des changements, c'est aussi un moyen d'inviter les électeurs à venir voter", a souligné le ministre de l'Intérieur Manuel Valls.
D'où une campagne qui veut cibler en particulier les moins de 35 ans, "très concernés par l'abstentionnisme", avec des messages ciblés qui seront diffusés sur Facebook, Twitter et sur l'application de vidéos Vine. On pourra ainsi lire les slogans "Vous aimez liker ? Votez" ou encore "Voter, c'est tweeter en vrai" et trouver le hashtag #OuiJeVote.
Le dispositif, d'un coût de 1,8 million d'euros, se décline aussi à travers deux spots radio d'information qui seront diffusés en mars sur 15 stations, deux films web visibles sur Youtube et Dailymotion, ou encore un site internet nommé OuiJevote.fr comportant outils pédagogiques, infographies et dépliants et lancé ce lundi.
Si cette campagne concerne l'ensemble des citoyens, quelle que soit l'étiquette politique vers laquelle ils se tournent, il n'en reste pas moins que le gouvernement et le Parti socialiste redoutent plus particulièrement une abstention élevée au sein de l'électorat de gauche.
D'autant que le contexte national - crise économique et sociale, cote de popularité de l'exécutif au plus bas, et appels de l'UMP à faire de l'élection un vote sanction du gouvernement - n'avantage pas la majorité. "Si on ne fait pas le travail de mobilisation, dans certains endroits on peut passer à la trappe", affirme à l'AFP un fin connaisseur de la carte électorale.
"Je ne vois pas qui, sociologiquement, vote pour le PS", note "inquiet" un député PS, pilier de la majorité. "Une élection se joue aux marges et là les marges, je ne les vois pas", ajoute-t-il. "Contrairement à 1992-1993, je ressens plus de la résignation que de la colère, mais sur le fond c'est aussi dévastateur car cela peut conduire à l'abstention des électeurs de gauche", affirme Jérôme Guedj, député de l'Essonne, membre de l'aile gauche du PS.
Depuis plusieurs mois déjà et après les revers subis lors de diverses élections législatives partielles, le Parti socialiste souligne que l'enjeu principal, pour lui, est avant tout la participation. Il y a "un risque principal, un risque majeur, c'est l'abstention, l'abstention, l'abstention" de l'électorat de gauche, prévenait encore Christophe Borgel, début février, en mobilisant les cadres du parti lors d'un rassemblement des secrétaires de section.
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