À terre il y a encore quelques mois, la droite a réussi à se relever de façon spectaculaire. En remportant soixante-quatre départements, quand elle n'en possédait qu'une quarantaine depuis 2011, l'Union de la droite, l'alliance entre l'UMP et l'UDI vit une "forme de renaissance", estime Elizabeth Martichoux, chef du service politique de RTL.
Au vu des scènes de triomphe visibles au siège de l'UMP, dirigeants et militants ont d'ailleurs ressenti ainsi cette "quasi-razzia". Pour autant, Nicolas Sarkozy ne peut pas encore se targuer d'avoir à lui seul mené sa formation à une telle victoire. C'est davantage le rassemblement du centre et de la droite qui leur permet d'être désormais largement majoritaires au niveau des départements, que l'activité de Nicolas Sarkozy.
Et pour opérer un tel redressement, la droite a évidemment triomphé aux dépens de la gauche actuellement au pouvoir. La formation gouvernementale subit ainsi une nouvelle très large défaite, un an seulement après les déroutes des élections européennes et municipales.
Parmi les départements abandonnés à la droite, de nombreux fiefs de figures majeures de l'exécutif, comme la Corrèze, territoire de François Hollande, et l'Essonne, celui de Manuel Valls, mais d'autres bastions historiques de la gauche comme le Nord et les Bouches-du-Rhône ont aussi été perdus.
Des symboles extrêmement forts d'une "défaite historique" aux allures de sanction pour François Hollande, plus ciblé par le désaveu que son premier ministre Manuel Valls. Pour autant, ce dernier a réaffirmé dans les instants qui suivaient l'annonce des premiers résultats que la politique gouvernementale portait ses fruits et qu'elle ne changerait pas.
Malgré un premier tour extrêmement réussi et des scores au second qui se révéleront sans aucun doute du même acabit, le Front national vient de se heurter à pleine vitesse au plafond de verre. Desservi par le mode de scrutin dont les résultats ne reflètent finalement pas les scores nationaux, le Front a effectivement engrangé les chiffres positifs sans réussir à conquérir de départements.
Une soirée en forme donc de déception, donc, même si le parti ne le reconnaîtra pas. Néanmoins, le FN et sa présidente Marine Le Pen peuvent se targuer d'avoir encore un peu plus continué de s'ancrer au niveau local, une étape déterminante et indispensable avant de pouvoir envisager d'autres victoires, lors de législatives par exemple.
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