"Non, mais..." C'est en ces termes que Jean-Pierre Raffarin a qualifié son rejet du plan d'économies de Manuel Valls. "Non, parce que c'est l'austérité sans les réformes, justifie-t-il. Plutôt que de réformer les retraites, on les gèle. On annonce un plan d'économies et on augmente le nombre de fonctionnaires. Et l'austérité sans les réformes, c'est augmenter les impôts".
L'ancien Premier ministre n'est toutefois pas totalement opposé au gouvernement. "Le jour où il proposera une réforme, je pourrais voter", assure-t-il. Et d'ajouter ironiquement : "Je note qu'on ne demande pas un vote au Sénat car on n'est pas assuré de la majorité (...) Je me révolte toujours quand le Sénat est méprisé".
Le vote du plan d'économies du gouvernement, mardi 29 avril, sera consultatif et ne concernera que les députés. Le Parti socialiste compte en son sein quelques frondeurs prêts à s'abstenir ou à voter contre. Les concessions du Premier ministre ont toutefois calmé les ardeurs de nombreux élus mécontents. L'UDI pourrait, de son côté, s'abstenir.
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