La CFDT est souvent présentée comme étant "le partenaire privilégié du gouvernement pour les réformes depuis 2012. Mais cette fois-ci Laurent Berger s'est employé à marquer sa différence", note Jérôme Chapuis. Argument appuyé par Yves Thréard : "Sur certains sujets il est en désaccord avec François Hollande et Manuel Valls. On sent qu'il veut montrer que ce n'est pas le toutou contrairement à ce que voudrait faire croire la CGT".
Éric Revel y voit un "fil conducteur. On voit bien que le syndicalisme réformiste en France est comme un funambule. Il évite de tomber à gauche et à droite et regarde devant. Et dans cet exercice d'équilibriste, je trouve que Laurent Berger est absolument parfait.
Sur la loi Macron, Laurent Berger est "en colère" contre deux dispositions, le plafonnement des indemnités chômages et le travail le dimanche dans les TPE qui "sont arrivées au dernier moment". "Il est dans son rôle. La CFDT incarne le plus le dialogue social. Il est sûr, de son point de vue, c'est lé négation du dialogue social", estime Yves Thréard. "Puisqu'il est pour le dialogue social, Laurent Berger a du se sentir 'cocufier' avec ces deux amendements, mais il y a une grande incohérence de sa part", explique Éric Revel.
Le numéro un de la CFDT craint le rachat de Bouygues Telecom par SFR. "Il est dans ce rôle en disant que les stratégies de Patrick Drahi sont des montages financiers. Pour faire cette opération il est déjà endetté à hauteur de 30 milliards d'euros. Ce serait un risque énorme de casse sociale, si l'opération ne se fait pas. Laurent Berger est dans son rôle d'avertisseur", ajoute une nouvelle fois Yves Thréard.
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