Valérie Pécresse se vante d'un déplacement matinal dans une vidéo vite supprimée
VIDÉO - En marge d'un déplacement dans le Doubs, la candidate a voulu attaquer "ceux qui se déplacent en Falcon de la République". La contre-attaque n'a pas tardé.
C'est ce que l'on appelle l'effet Streisand. Plus on veut faire disparaître quelque chose médiatiquement et plus on attire l'attention dessus... Ce jeudi 13 janvier 2022, Valérie Pécresse s'est levée tôt pour un déplacement de campagne. Fière de ce réveil matinal, elle a posté avec ses équipes une petite vidéo pour saluer son propre courage et tacler les privilèges de l'exécutif en place.
"Il est 5 heures et nous partons dans le Doubs. C'est ça, la vraie vie d'une candidate qui ne vole pas dans les Falcon de la République", lance-t-elle face caméra. Sauf que se lever à 5 heures du matin est un effort quotidien pour bon nombre de Français et les élus ont, eux aussi, l'habitude des déplacements la nuit ou le matin. Rien d'exceptionnel. Les premières réactions ont été plutôt négatives et la vidéo a été rapidement supprimée des réseaux sociaux.
Mais sur Internet, rien ne disparaît. Des opposants et des Internautes ont réalisé des copies de la vidéo et ont déjà commencé à moquer le message de la candidate de la droite. Le député du Nord et soutien de Marine Le Pen, Sébastien Chenu a jugé la candidate LR "totalement déconnectée", lui demandant si elle voulait qu'on parle "de tous ces Français qui se lèvent à 5h du mat' sans prendre les Falcon de la République pour aller bosser durement".
D'autres internautes, affichant souvent les couleurs des opposants de Valérie Pécresse, (militants du Rassemblement national ou de La République en marche pour la plupart), ont moqué le message de la présidente de la région Île-de-France.
Les déplacements en Falcon des membres de l'exécutif sont régulièrement attaqués. Lorsqu'il était Premier ministre (et Valérie Pécresse figurait dans son gouvernement), François Fillon avait été critiqué pour ces déplacements coûteux et peu écologiques. 27.000 euros pour retourner dans ses terres sarthoises chaque week-end annonçaient la presse à l'époque. Des raisons de sécurité et de rapidité étaient opposées du côté de Matignon. Ces voyages en avion ont aussi été reprochés à François Hollande, Christian Estrosi, Manuel Valls, etc. C'est une constante. Populisme de circonstance alors ou vraie rupture et proposition ? Peut-être que Valérie Pécresse, désormais candidate, souhaite prendre l'engagement de ne jamais utiliser ces avions si elle devenait présidente de la République...
