Les socialistes se réunissent à La Rochelle à partir de ce jeudi après-midi jusqu'à dimanche soir pour leur université d'été. Un événement qui marque la rentrée politique du Parti socialiste, quelques jours après l'annonce du nouveau gouvernement de Manuel Valls.
En 2013, cet événement avait été marqué les dissensions au sein du gouvernement, notamment entre Manuel Valls, alors ministre de l'Intérieur, et Christiane Taubira, Garde des Sceaux, au sujet du projet de réforme pénale.
À l'époque, celui qui siégeait place Bauveau avait du faire son "coming-in", en martelant qu'il était "de gauche". Un an plus tard, François Hollande a fait son "coming-out" social-démocrate, et le gouvernement Valls 2 suit clairement cette direction, à l'image de la nomination d'Emmanuel Macron à Bercy.
Le virage, opéré après l'écrasante défaite de la gauche aux municipales en mars dernier, a fait grincer des dents à l'aile gauche du PS. Ceux que l'on appelle désormais les frondeurs ont prévenu : à La Rochelle, ils feront salle à part. Pire : ils menacent de ne pas voter la confiance au nouveau gouvernement.
Et ils pourront désormais compter sur des appuis de poids. Les ministres débarqués Arnaud Montebourg, Benoit Hamon et Aurélie Filippetti, qui ont exprimé leur soutien aux parlementaires de gauche contestataires, devraient faire des apparitions remarquées à La Rochelle.
Et comme si cela ne suffisait pas, une nouvelle polémique est venue perturber les rangs de la majorité ce jeudi, avec la publication d'une interview du nouveau patron de Bercy, qui se déclare favorable au principe de déroger aux 35 heures. Une position aussitôt démentie par Matignon. Bien que l'entretien ait été réalisé avant sa nomination, Emmanuel Macron a relancé malgré lui un des conflits larvés qui ronge le PS.
L'autre point de dissension, qui divise toujours la gauche, est la réforme territoriale. Martine Aubry, jusque là très discrète sur la politique du gouvernement, est sortie de son silence pendant l'été, pour dénoncer le projet de fusion des régions Picardie et Nord-Pas-de-Calais. La maire de Lille en avait profité pour violemment tacler François Hollande et Manuel Valls.
L'université d'été représente une tribune pour les ténors du parti socialiste. En 2013, Ségolène Royal en avait profité pour faire son retour dans l'arène de la politique nationale, en critiquant le projet de taxe carbone de l'un de ses prédécesseurs à l'Écologie, Philippe Martin. Mais Martine Aubry sera l'une des grandes absentes de cette grand messe annuelle du PS.
Enfin les socialistes vont tenter de relever un dernier défi, et pas des moindres. Samedi en fin d'après-midi, une réunion est organisée pour réfléchir à l'avenir de "l'unité de la gauche". Présidée par Marie-Noël Lienneman, sénatrice de Paris issue de l'aile gauche du PS, cette réflexion accueille entre autres Emmanuelle Cosse (EELV), Pierre Laurent (PCF) et Jean-Luc Bennahmias (ex-MoDem).
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