UMP : le "compromis" Chatel en passe d'être accepté par le bureau politique du parti
REPORTAGE - Les cadres de l'UMP sont réunis pour un bureau politique sous haute tension, mardi 10 juin. Ils doivent se prononcer sur la direction du parti, au bord de l'implosion.
Les cadres de l'UMP se réunissent au siège du parti mardi 10 juin, pour déterminer qui assurera l'intérim à la direction, après le départ de Jean-François Copé.
Les quelques 50 membres qui participent à la réunion sont arrivés en fin d'après-midi, accueillis par près d'une centaine de journalistes.
Xavier Bertrand, qui a récemment annoncé qu'il soutenait François Baroin, est arrivé le visage tendu, a constaté Jérôme Chapuis, sur place pour RTL.
Selon une journaliste du Journal du Dimanche, Xavier Bertrand aurait accepté la proposition du "compromis Chatel".
L'UMP vit une période de crise depuis plusieurs jours, empêtrée dans l'affaire Bygmalion et divisée sur le choix de sa direction. Au micro de RTL, Claude Goasguen lâche : "Il faut arrêter les conneries, ça commence à bien faire."
La situation est grave
Luc Chatel
Luc Chatel, qui selon les statuts du parti aurait dû succéder à Jean-François Copé, confirme que "la situation est grave". Selon lui, "l'UMP est très clairement en risque d'explosion".
"Chacun doit faire preuve de sens de responsabilité et d'unité", a-t-il demandé avant de rejoindre les trois anciens Premiers ministres qui se réunissaient avant le bureau politique.
La légitimité du triumvirat en voie d'être reconnue
Tout le monde appelle donc à jouer collectif, y compris les fillonnistes, à l'image d'Éric Ciotti. "Je suis confiant sur notre capacité collective à tirer les leçons des difficultés passées, à tourner la page", a-t-il expliqué.
Quelques minutes avant le début de la réunion, l'AFP apprenait que le triumvirat Juppé/Raffarin/Fillon allait proposer un compromis aux membres de l'UMP. Les trois anciens Premiers ministres auraient proposé que Luc Chatel, qui serait nommé secrétaire général, "administre le parti au nom et avec" le triumvirat.
Selon plusieurs journalistes, le bureau politique aurait voté cette proposition "à l'unanimité". Il reconnaîtrait ainsi la légitimité du triumvirat, qui assurerait l'intérim à la tête de l'UMP jusqu'au prochain congrès du parti.
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