Le maire UMP de Bordeaux, Alain Juppé, assure croire "plus que jamais en l'Europe" et s'"engager à fond pour elle", même si elle "doit être profondément réformée", dans un entretien accordé au Monde.
"Je crois, plus que jamais, en l'Europe et je m'engage à fond pour elle. J'ai bien conscience de la difficulté de la tâche, car l'image de l'Europe n'est pas bonne. On la charge de tous les péchés de la planète. Elle est, dit-on, bureaucratique, peu démocratique, naïve dans ses négociations commerciales, divisée sur les grands sujets diplomatique comme l'Ukraine... On peut allonger la liste des griefs, dont beaucoup sont fondés. Malgré cela, je persévère: je suis convaincu que l'Europe n'est pas une menace mais une chance", décrit l'ex-Premier ministre.
"Cela n'empêche pas de reconnaître que l'Union doit être profondément réformée pour corriger ce qui ne fonctionne pas: le gouvernement économique de la zone euro est à renforcer car il souffre encore de nombreuses lacunes. Il manque également des politiques communes dans des secteurs-clés comme l'énergie ou la défense", poursuit-il.
Alors que Xavier Bertrand a récemment jugé que le couple franco-allemand "ne doit pas être l'alpha et l'oméga de la vision française", Juppé s'est dit "plus que jamais convaincu que l'Europe, c'est d'abord l'entente de la France et de l'Allemagne." Mais "aujourd'hui, ce couple fonctionne mal car les Allemands n'ont plus confiance en nous et nous voient comme l'homme malade de l'Europe." Quant au député UMP Laurent Wauquiez, "son idée ne tient pas la route. Il est impensable de revenir à une Europe des six. En revanche, je suis favorable à une Europe à deux vitesses: la zone euro qui doit être le noyau dur et dans laquelle il faut encore plus d'intégration, notamment une plus grande harmonisation fiscale, et une Europe des vingt-huit plus souple."
Juppé avertit également des "conséquences catastrophiques" qui résulteraient d'une sortie de l'euro, prônée par le Front national, s'agissant du niveau de la dette française et des importations. Quant au niveau de l'euro, jugé trop élevé y compris au sein du gouvernement, le maire de Bordeaux estime qu'"expliquer que l'on va regagner des parts de marché en jouant simplement sur la parité de l'euro est une illusion pure et simple". "L'euro fort n'est pas la cause de nos faiblesses car il n'empêche pas la zone euro d'avoir une balance commerciale fortement excédentaire." Enfin, Juppé s'est déclaré "pour le maintien de cet espace de libre circulation" (Schengen, NDLR) mais également "pour un renforcement des frontières extérieures."
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