5,5% du PIB en 2023. Voici le niveau atteint par le déficit public en France, selon les chiffres de l'Insee publiés ce mardi 26 mars. Cela représente "au total une perte de recettes de 21 milliards d'euros", a déclaré Bruno Le Maire. Le gouvernement tablait, lui, sur un déficit à 4,9% du PIB.
Invité sur RTL, le ministre de l'Économie a fait part de sa détermination "intacte" et "totale" à faire revenir le déficit public français sous les 3% en 2027, mais sans augmenter les impôts. Les finances publiques "doivent être rétablies", a assuré le patron de Bercy. "Nous avons peut-être sous-estimé le fait que l'inflation baisse plus vite que ce à quoi nous nous étions attendus. Cela fait moins de recettes de TVA, moins de masse salariale, moins de recettes sur la masse salariale, moins d'impôt sur le revenu, moins d'impôt sur les sociétés", a-t-il justifié.
Mais comment atteindre l'objectif de 3% en 2027 ? Bruno Le Maire a assuré que "rien n'exclu" concernant les solutions à mettre en place. À l'exception d'une hausse des impôts. "Opposé à toute augmentation d'impôt" en France, le ministre de l'Économie a indiqué sur RTL : "On peut parfaitement faire des économies sur la dépense publique sans aller piocher dans les poches des Français".
De quelles marges de manœuvre l'exécutif dispose-t-il ? Défenseur d'une rigueur budgétaire, François Bayrou a appelé le gouvernement et les parlementaires à discuter d'une hausse ciblée. Pourquoi pas visant les superprofits. Sur RTL, ce proche d'Emmanuel Macron a estimé que "s'il y a des mesures de rééquilibrage, il faut qu'elles aillent vers ceux qui ont le plus de moyens, y compris le plus de moyens en fonction de la crise, sans casser l'image de la France qui permet d'attirer les investisseurs", a-t-il plaidé en reconnaissant que cela relevait de "la quadrature du cercle".
Réponse du ministre de l'Économie : "C'est normal que dans une majorité, il puisse y avoir des débats", a-t-il concédé lundi. "Après je vous donne ma conviction (...) pour moi, la vraie solution est plus la baisse des dépenses publiques, puisque c'est là qu'on a le niveau le plus élevé, plutôt que de continuer à augmenter les impôts", a-t-il estimé cette fois sur BFMTV.
La présidente Renaissance de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet en a appelé à l'effort général. "Il faut que tout le monde fasse des efforts. C'est pour ça que je n'écarte pas la piste collectivités locales, je n'écarte pas la piste autour des dépenses sociales, assurance chômage, etc", a-t-elle expliqué, en se différenciant sur ces points de François Bayrou.
Il existe une piste à laquelle s'est montrée favorable Bruno Le Maire : une baisse des cotisations salariales. Dans un entretien à nos confrères de Sud Ouest, le ministre chargé des Finances a déclaré rafraîchi une idée déjà évoquée dans l'histoire politique : la TVA sociale. L'objectif est de réduire l’écart entre le salaire but et le salaire net. Le patron de Bercy a chiffré cette mesure à 60 milliards d'euros et se traduirait pas une bascule de 5 points de la fiscalité. Cela représente la coquette somme de 60 milliards d'euros.
Dans son dernier essai, La voie française, Bruno Le Maire a précisé son idée en ciblant la classe dite moyenne qui est rémunérée entre 2.000 et 3.000 euros par mois, souligne Le Figaro.
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