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Thierry Solère, député des Hauts-de-Seine
Crédit : AFP / Martin Bureau
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Thierry Solère est en garde à vue. Il a été placé mardi 17 juillet au matin à la police judiciaire de Nanterre. Il avait été l'un des hommes de la primaire à droite pendant la campagne avant de rallier Emmanuel Macron. Aujourd'hui, il est député de la République en Marche et il avait demandé la levée de son immunité parlementaire pour pouvoir s'expliquer sur l'affaire de fraude fiscale pour laquelle il est entendu.
Soupçonné de fraude fiscale, Thierry Solère n'aurait pas payé la totalité des impôts qu'il devait entre 2010 et 2013. À l'été 2017, Le Canard enchaîné avait dévoilé que Thierry Solère avait "omis de régler une partie de ses impôts sur le revenu de 2010 à 2013, ainsi que la taxe foncière de la dernière année". Un "oubli" qui lui avait valu "une saisie-arrêt sur salaire", selon l'hebdomadaire. L'élu avait au contraire affirmé avoir fait l'objet d'un "contrôle classique" et n'avoir "commis aucun délit fiscal".
Mais l’enquête est aujourd’hui beaucoup plus large. L'ancien porte-parole de François Fillon pendant la campagne présidentielle, qu'il avait d'ailleurs été un des premiers à quitter à cause des affaires, se retrouve aussi soupçonné de corruption et de trafic d’influence.
Pour bien comprendre ce qu'on lui reproche, il faut remonter à la période 2010-2013. Thierry Solère est, à l'époque, conseiller général, dans le département de Hauts-de-Seine. Il était parallèlement salarié dans le privé comme conseiller stratégique au sein de plusieurs entreprises.
La justice se demande alors s'il n'a pas, en sa qualité d'élu, obtenu pour ces entrepreneurs des contrats publicitaires, sachant qu'il était par ailleurs rémunéré par ces entreprises.
Autre soupçon le concernant : il aurait embauché la femme de l'un de ses employeurs comme assistante parlementaire. Selon Le Monde, lui sont aussi reprochés des faits "d'enrichissement occulte" : de "faux prêts" auraient été consentis par les sociétés d'un promoteur immobilier, permettant l'acquisition de "trois appartements" revendus ensuite "à ces mêmes sociétés en opérant au passage des plus-values".
La justice avait demandé la levée son immunité parlementaire et l'Assemblée nationale l'a levée le 11 juillet dernier. Il conteste les soupçons qui pèsent sur lui. Cette affaire aux multiples facettes a eu un effet collatéral de taille : soupçonné d'avoir transmis à M. Solère des éléments sur l'enquête le concernant, l'ex-garde des Sceaux socialiste Jean-Jacques Urvoas a été mis en examen en juin par la Cour de justice de la République pour "violation du secret professionnel".
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