Alors que Christiane Taubira a déclaré vendredi "qu'une nouvelle grande loi antiterroriste" n'était pas nécessaire, l'UMP estime que ces propos sont "en décalage complet avec le consensus national" issu des attentats de la semaine précédente.
"Alors que le Premier ministre a affirmé 'la France est en guerre contre le terrorisme', sa Garde des Sceaux lui répond : circulez, il n'y a rien à changer", estime dans un communiqué Bruno Beschizza, secrétaire national de l'UMP à la Sécurité.
Lors de son discours mardi devant l'Assemblée nationale, Manuel Valls, a déclaré que le pays était "dans une guerre contre le terrorisme". Il a évoqué des "mesures exceptionnelles" mais en refusant "des mesures d'exception qui dérogeraient au principe du droit et des valeurs".
"L'UMP demande donc au Gouvernement une clarification de ses intentions. Nos compatriotes attendent une réponse forte. Un changement de paradigme est nécessaire tant les défis sont nombreux", conclut le texte.
Les réponses doivent se situer dans le cadre de notre État de droit
Christiane Taubira
Lors d'une intervention devant notamment des magistrats du parquet antiterroriste de Paris, Christiane Taubira a estimé qu'il ne sera pas nécessaire d'aller "vers une nouvelle grande loi antiterroriste", même si des améliorations des textes existants peuvent être envisagées.
"Les réponses doivent se situer dans le cadre de notre État de droit", a-t-elle ajouté en s'adressant à ceux qui pensent à "des lois d'exception". "Ce serait faire (aux jihadistes) un cadeau que d'accepter la restriction de nos libertés publiques", a-t-elle lancé.
La ministre de la Justice a formulé d'autre part trois propositions pour renforcer les sanctions contre le racisme et l'antisémitisme, dont la généralisation dans le code pénal de la circonstance aggravante de racisme.
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