Tanguy Pastureau : le monde du cyclisme pleure Christiane Taubira

Cette semaine, Christiane Taubira a démissionné, et c’est un grand nom du cyclisme qui s’en va.

Bernard Hinault a salué une grande professionnelle, Jeannie Longo a fait 120 kms à biclou en 40 minutes en hurlant : "Celle-là, elle est pour toi, Christiane". Taubira, c’est zéro émission de carbone sur trois ans, quatre gardes du corps décédés en tentant de la suivre à pied, 700 rétroviseurs de voitures garées sur la piste cyclable bousillés d’un coup de guidon.

Mercredi, elle a quitté son ministère à bicyclette. Hollande en scooter, elle à vélo, ce n’est plus un quinquennat, c’est le Mondial du 2 Roues, si demain Valls déboule en patinette Tchoupi, ce sera une forme de continuité. Taubira aura plus pédalé en 3 ans que les 200 personnes qui le font dans le sous-sol de la centrale de Fessenheim afin de faire tourner le réacteur moisi. A force de taper contre la selle, les fesses de la ministre étaient devenues dures comme des parpaings, elle faisait fantasmer les maçons. Lui mettre une main au derrière, c’était taper contre une brique, même les frotteurs de la ligne 13 n’ont pas tenté le coup.
 
Avec son casque de vélo, elle ressemblait à un champignon, Cyril Lignac rêvait de la faire revenir à la poêle avec de la ciboulette. Mais Taubira, ce n’était pas qu’un corps, c’était aussi un esprit, l’unique française du sport pro à être cultivée. Elle citait les œuvres complètes de l’antillais Aimé Césaire quand Fleur Pellerin peine à citer "Ca fait rire les oiseaux" des antillais La Compagnie Créole. Quand elle voyait qu’Hollande dans sa bibliothèque n’avait qu’un ouvrage, "Etre président pour les Nuls", elle pleurait.

Elle restera enfin comme la dame qui a plombé les gays en leur permettant de se marier et ainsi de mener la même vie morne et sans sexe que les autres.

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