La droite a officiellement repris le dessus sur le parti socialiste au Sénat. Dimanche 28 septembre, l'UMP, l'UDI et les divers droite ont remporté 183 sièges, la gauche 152 et le FN 2. Les sénateurs doivent maintenant élire leur président.
Trois élus UMP se sont déclarés, ainsi que le chef de file des sénateurs PS Didier Guillaume et une centriste indépendante, Nathalie Goulet.
Président du Sénat de 2008 à 2011, le sénateur des Yvelines est décidé à retrouver son siège. Il milite sur la proximité avec les territoires et défend l'utilité de l'institution à la République, alors que le Sénat est souvent attaqué sur ses dépenses et considéré comme une chambre de blocage des textes votés au Parlement.
Déjà candidat en 2008, il avait perdu face au même Gérard Larcher. Le sénateur de la Vienne, qui n'a annoncé sa candidature que le 12 septembre dernier, martèle le besoin de "renouveau" et de "sursaut" de l'institution. "Il faut un indispensable renouveau pour le Sénat. (...) Le Sénat doit être une force libre au service des citoyens pour exprimer avec énergie l'exigence du redressement", affirme-t-il dans La Nouvelle République.
Le sénateur de l'Oise, UMP, actuellement président de la commission des Finances au Sénat, veut affronter les deux poids lourds de la majorité. Lui veut un Sénat "plus moderne que l'Assemblée nationale", qui "doit sortir de ses murs, aller sur le terrain avec des propositions" et être "une force de redressement".
Le sénateur de la Drôme, chef de file du groupe socialiste, présente sans trop y croire sa candidature. Plutôt que de réellement briguer la présidence, il réclame sur Europe 1, au nom de "la démocratie", la commission des Finances pour le PS.
La sénatrice de l'Orne joue à fond la carte de la différence : femme, plus jeune, non cumularde, prônant la transparence et "anti-sarkozyste primaire" selon ses propres mots. "Faisons un rêve" titre ainsi Slate, car ni l'Assemblée nationale, ni le Sénat, n'ont jamais été présidés par une femme. Nathalie Goulet défend cependant sa candidature et fustige les tractations des "huiles" en cours dans les couloirs de l'institution. Elle milite pour "dépoussiérer" le Sénat qu'elle veut "sauver d'une mort annoncée".
Les sénateurs éliront mercredi 1 octobre leur président, à bulletins secrets et lors d'une séance publique. L'UMP doit désigner son candidat lors d'une primaire la veille, le 30 septembre.
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