La campagne est rentrée dans sa dernière ligne droite depuis mardi 8 décembre 18h : toutes les listes en lice pour le second tour ont été déposées en préfecture avec parfois des modifications en cas de fusion. Il y aura donc deux duels entre le Front national et Les Républicains en Nord-Pas-de-Calais-Picardie et en Provence-Alpes-Côte-d'Azur et une quadrangulaire en Corse pour le second tour des élections régionales.
Mais parmi les dix triangulaires de France métropolitaine, le scrutin d'Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne fait beaucoup parler de lui : le candidat socialiste Jean-Pierre Masseret est venu jouer les trouble-fête en refusant de retirer sa candidature pour faire barrage au Front national. Le Parti socialiste avait pourtant demandé à plusieurs reprises le retrait de la candidature de son candidat dans la région "Grand Est", mais l'admirateur de Vercingétorix est resté campé sur ses positions jusqu'au bout. Les ténors du PS n'ont pas tardé à répliquer en retirant son investiture à Jean-Pierre Masseret après avoir publiquement désavoué leur candidat.
Lâché par son parti, Jean-Pierre Masseret ne pourra logiquement plus se réclamer du Parti socialiste ni même utiliser le célèbre logo à la rose. Cela signifie que tous ses bulletins de vote imprimés pour le second tour ne sont désormais plus utilisables. Si la clôture du dépôt des bulletins de vote avait lieu mercredi 9 décembre, il est cependant possible pour les partis politiques de déposer eux-même leurs bulletins dans les bureaux de vote avant le début du scrutin.
Jusqu'au dernier moment, la candidature de Jean-Pierre Masseret est resté incertaine. Face aux pressions du Parti socialiste, les colistiers du président sortant de Lorraine se sont désistés à la chaîne de lundi à mardi. Seuls 74 candidats sont restés fidèles à Jean-Pierre Masseret sur ses 189 candidatures initiales. Certains candidats "pro-retrait" ont publiquement désavoué leur tête de liste. "Jean-Pierre Masseret devrait laisser comme dernier acte de président du conseil régional un sursaut républicain", s'insurge par exemple Jean-Michel Toulouze, adjoint au maire de Metz, sur France Bleu. Malgré leur opposition au maintien du candidat socialiste, tous les candidats présents sur ses listes restent paradoxalement éligibles au Conseil régional.
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