Malgré les protestations de Jean-Pierre Masseret, le candidat PS en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne, le PS ne sera pas présent au second tour des élections régionales dans "trois régions", réaffirme Jean-Christophe Cambadélis, lundi 7 décembre. Au lendemain du triomphe du Front national au premier tour des régionales, fort de 29% des voix à l'échelle nationale, le premier secrétaire du Parti socialiste regrette que Les Républicains aient fermé la porte à toute fusion des listes avec la gauche face à la montée en puissance du FN : "Aujourd'hui les Républicains n'ont pas été à la hauteur de leur slogan, ils n'ont pas été républicains. Nicolas Sarkozy ne pense qu'à lui et si on veut faire barrage [au Front national] en PACA ou dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie, il faut aussi s'adresser aux électeurs de gauche."
Face à un vote FN massif, interprété par les ténors LR comme la traduction d'une "colère" envers le gouvernement et d'une "peur", Nicolas Sarkozy s'est livré à un réquisitoire contre l'exécutif et a refusé "toute fusion et tout retrait" pour contrer l'extrême droite au second tour, dans les régions où la droite est troisième. "Visiblement Nicolas Sarkozy et Les Républicains préfèrent l’extrême droite à la gauche", s'agace Jean-Christophe Cambadélis au micro de RTL, devant l'intransigeance de l'ancien président de la République.
Ce retrait des listes dans trois régions est un lourd "sacrifice" pour les socialistes qui ne siégeront pas dans ces régions pendant près de six ans. Du côté des élus et des militants, certains évoquaient de fait une décision "douloureuse", notamment en PACA. Face à la déception des militants de gauche devant le retrait des socialistes pour le second tour, Jean-Christophe Cambadélis s'est excusé à demi-mot devant le camouflet essuyé par le Parti socialiste dans les urnes. "Je sais ce que ça représente ce retrait pour eux, qui se sont battus assez fortement pour essayer de l'emporter", confie le chef de file du PS avant d'ajouter : "Ils savent que le total gauche ne permettait pas de concourir".
"Nous appelons l'ensemble de nos électeurs à faire barrage au Front national", maintient Jean-Christophe Cambadélis. Le premier secrétaire du PS tente malgré tout de nuancer la situation. Il fait part d'un certain "contentement" en constatant que le Parti socialiste ne faisait pas "un score si négligeable". Avec 23,5% des votes au niveau national, les socialistes semblent pourtant à la peine à un peu plus d'un an de l'élection présidentielle de 2017.
Nous avons subi des défaites, ce ne sont pas les premières. Mais vous constaterez avec moi que si la gauche avait été uni avec les écologistes, nous n’en serions pas là
Jean-Christophe Cambadélis
Parmi les enseignements de ce premier tour, Jean-Christophe Cambadélis regrette que la gauche se soit présentée en ordre dispersé au premier tour des régionales, à la différence de l'union obtenue à droite pour les listes Les Républicains-UDI-MoDem. "Nous avons subi des défaites, ce ne sont pas les premières. Mais vous constaterez avec moi que si la gauche avait été uni avec les écologistes, nous n’en serions pas là", condamne Jean-Christophe Cambadélis.
Dans certaines régions, comme l'Île-de-France, les écologistes ont déjà annoncé qu'ils fusionneraient avec les listes socialistes au second tour. Le premier secrétaire du PS tient cependant à reconnaître le revers essuyé par son parti dimanche 6 décembre : "Ce n’est pas pour autant que nous ne devons pas retirer les conséquences de cette situation".
Le "barrage national" demandé par le premier secrétaire du Parti socialiste ne constitue pas seulement "une question morale". Il appelle, selon lui, à s'élever contre un parti qui souhaite "séparer les Français de souches et les Français de papier". "La dernière partie de la campagne, qui a été menée par Marion Maréchal-Le Pen et Madame Le Pen, était sur la thématique de l'ostracisme des musulmans", dénonce le patron de la rue de Solférino.
"C'est l'avenir de la France qui est en jeu", prédit Jean-Christophe Cambadélis sur RTL. Face à la dynamique électorale très favorable sur les derniers scrutins, le patron du PS a pris à fait part ses inquiétudes pour les élections présidentielles de 2017 : "J'ai peur pour la République, parce que ça veut dire que Marine Le Pen sera présidente de la France".
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