À trois jours du vote pour la présidence de l'UMP, Nicolas Sarkozy se veut rassembleur. "Mon obsession, c'est le rassemblement", martèle-t-il dans un entretien accordé au Figaro publié ce mardi 25 novembre. À la manière de la posture qu'il avait endossé lors de son retour en politique au milieu du mois de septembre, l'ancien chef de l'État explique que son premier défi "sera de rassembler la famille et à faire en sorte que la moindre différence entre ses membres ne se traduise pas aussitôt par un étalage de divisions".
Dans cette perspective, il promet qu'il n'y aura pas de guerre des chefs avec Alain Juppé. "L'idée d'une guerre serait suicidaire et en tout état de cause étrangère à mon état d'esprit", assure-t-il. Deux jours après les huées essuyées par Alain Juppé à Bordeaux, Nicolas Sarkozy joue la carte de l'apaisement. "Je n'aime pas les huées", rappelle-t-il, tout en prenant le soin de préciser qu'il ne sera "pas celui qui cherchera à bâillonner les militants" car "le temps des militants godillots est révolu".
L'ancien Président donne également des gages à son rival sur l'idée d'une alliance avec le centre. Mais "un centre qui a choisi de s'opposer à la gauche sans ambiguïté et avec clarté. Pas un centre qui est avec la gauche le matin et avec la droite le soir", précise-t-il, refusant de comparer "l'UDI qui a gouverné avec nous et les dirigeants du MoDem qui ont fait campagne contre nous".
Pour désigner le candidat qui conduira l'UMP à la présidentielle de 2017, il y aura une primaire "ouverte". "Je le redis, les primaires auront lieu en 2016 et seront ouvertes", assure-t-il. Mais il prend soin de tempérer son propos en rappelant "qu'avant 2016, l'UMP a à préparer les cantonales et les régionales qui ne doivent pas disparaître derrière l'obsession présidentielle".
Rassembleur en vue de 2017, Nicolas Sarkozy n'en oublie pas pour autant qu'il brigue la présidence de l'UMP ce samedi. Aussi a-t-il rappelé qu'il est favorable à l'abrogation de la loi Taubira, comme il l'a affirmé lors de la réunion de Sens commun. "Ma position a toujours été la réécriture de la loi Taubira", assure-t-il, pointant "le problème du lien entre mariage et filiation". "Ceci posé, on ne va pas démarier les gens. Il faudra remplacer cette loi par une autre qui reconnaîtra le droit à un mariage pour les homosexuels", explique-t-il.
Il s'est aussi dit favorable à la suppression de l'impôts de solidarité sur la fortune (ISF), appelant à "désidéologiser le débat fiscal français".
"Je ne souhaite pas que la France quitte l'Union européenne ou la zone euro, donc oui, je pense qu'il faut supprimer l'ISF qui n'existe nulle part ailleurs en Europe", explique l'ex-chef de l'État, qui espère désormais que les plaies ouvertes pendant la campagne pour la présidence de l'UMP seront refermées par un score conséquent samedi. "En matière d'élection, je ne connais qu'un seul critère de succès vraiment incontestable: remporter la victoire. Et si c'est dès le premier tour, c'est encore mieux. Je ne me fixe pas d'autre objectif", assure-t-il.
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