Retour de Sarkozy : "Rien ne lui sera épargné", dit un membre de l'UMP

En baisse dans les sondages d'opinion depuis les révélations concernant l'affaire Bygmalion, Nicolas Sarkozy reste l'une des personnalités les plus appréciées par les sympathisants de droite. L'ex-président de la République, qui jouit du soutien de nombreux élus, ne fait toutefois pas l'unanimité au sein de l'UMP.

Hors des rangs sarkozystes, le retour de l'ancien chef de l'Etat laisse sceptique. "En Europe occidentale, je ne connais qu'un exemple de chef d'Etat (sic) battu qui est revenu : c'est Churchill", dit Pierre Lellouche. Les détracteurs de Nicolas Sarkozy ne le comparent cependant pas à l'ancien premier ministre britannique mais plutôt à Silvio Berlusconi, l'ex-président du Conseil italien.

Échappera-t-il à une primaire ?

"Rien ne lui sera épargné", ajoute même un proche d'Alain Juppé. Rien, et surtout pas la présence de rivaux dans la course à la présidence de l'UMP, au cas où il serait intéressé, et de l'Élysée. "Il est tout à fait légitime à se présenter à la présidence du parti, affirme Lionel Tardy. Mais les choses sont clairement établies : il y aura une primaire (en vue de la présidentielle, ndlr)".

Les ennuis judiciaires de l'ancien président ne plaident également pas en sa faveur. Selon l'entourage de Xavier Bertrand, toujours enclin à s'opposer à Nicolas Sarkozy, l'affaire Bygmalion rend impossible son retour. Pendant ce temps, le principal intéressé ne dit rien.