Retour de Nicolas Sarkozy : "Le moment ou jamais", selon ses fidèles

Face à la crise qui ébranle l'UMP, Nicolas Sarkozy va-t-il devoir redescendre dans l'arène ? Du côté de la rue de Vaugirard, certains cadres veulent y croire. À commencer par Nadine Morano. 

Fidèle parmi les fidèles, l'ex-ministre de l'Apprentissage a appelé de ses vœux son retour sur son compte Twitter : "Si Nicolas Sarkozy veut revenir, c'est maintenant ou jamais".

Un message à la formulation péremptoire qui vise expressément le congrès refondateur prévu à l'automne par l'UMP. C'est là que sera désigné le successeur du triumvirat Juppé-Fillon-Raffarin, en charge de la transition. Pour Nadine Morano, Nicolas Sarkozy dispose visiblement d'une occasion en or pour reprendre les rênes du parti. 

Un sentiment partagé par un ancien ministre cité par Le Parisien : "C'est le moment ou jamais. Ce serait une façon de prendre un coup d'avance sur ses rivaux Juppé et Fillon. Il est clair que les militants le choisiraient". 

Qu'il précise au moins ses intentions

Les contours de ce fameux congrès automnal restent encore flous. Pour certains, Juppé en tête, le prochain président du parti ne devra pas être candidat aux primaires pour la présidentielle. Pour d'autres, en revanche, il doit permettre de choisir un chef de file pour mener l'UMP dans la course à l'Élysée jusqu'en 2017. Une option défendue par Christian Estrosi, qui y voit le moment propice à un retour de Nicolas Sarkozy. "C'est peut être le moment pour lui, s'il a une envie de retour sur la scène politique, de pouvoir le faire", a déclaré l'ancien ministre sur i>Télé.

Reste qu'en raison de la multitude d'affaires dans lesquelles sont nom revient avec insistance, la posture d'homme providentiel esquissée par Nicolas Sarkozy depuis de nombreux mois a pris du plomb dans l'aile. 

En prenant la présidence de l'UMP dès 2014, il courrait le risque de partir de trop loin pour l'échéance de 2017. Il aurait notamment à affronter deux élections et un calendrier judiciaire toujours plus incertain. Aussi, pour le sénateur Roger Karoutchi, Nicolas Sarkozy doit préciser ses intentions, mais en gardant de la hauteur. "Je ne pense pas qu'il ira à la présidence de l'UMP. En revanche, il doit nous dire rapidement s'il souhaite se représenter en 2017 ou pas", confie-t-il au Parisien.