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Remaniement ministériel : les guerriers de Manuel Valls seront avant tout "hollandais"

DÉCRYPTAGE - Depuis sa nomination, Manuel Valls est est à la manœuvre pour composer son gouvernement, dont les membres seront annoncés mercredi dans la matinée.

La photo du premier gouvernement Ayrault, prise le 17 mai 2012

Crédit : AFP / Archives, Lionel Bonaventure

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Depuis sa nomination à Matignon, Manuel Valls est à la manœuvre. Il reçoit, consulte : les rendez-vous s'enchaînent. En quelques heures, la Place Beauvau est devenue l'épicentre de la vie politique française.

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François Hollande a promis lundi soir un gouvernement de combat, resserré et soudé pour tenir le cap gouvernemental articulé autour du pacte de responsabilité et des économies budgétaires. Le nouveau Premier ministre doit annoncer mercredi les noms et les postes de son équipe gouvernementale.

Royal et Le Drian seront de la partie

Aucun doute, Jean-Yves Le Drian en fera partie. L'ancien ministre de la Défense a d'ailleurs passé une demie heure ce matin dans le bureau du nouveau locataire de Matignon. Ségolène Royal devrait également être de la partie. Souvent donnée à l'Éducation, elle incarne assurément ces figures de "combat" souhaitées par le Président.

Marisol Touraine devrait être reconduite, mais peut-être pas au même poste. Christiane Taubira pourrait quitter la Justice, où lui succéderait André Vallini. Fragilisée par l'affaire des écoutes de Nicolas Sarkozy, son action dans le dossier du mariage pour tous pourrait toutefois lui permettre de conserver un portefeuille.

Équilibrer le rapport de force avec Valls

Une certitude, les guerriers seront d'abord et avant tout "hollandais". Des proches du Président pour équilibrer le rapport de force avec Manuel Valls. François Rebsamen est fortement pressenti à l'Intérieur, où le technicien Jean-Jacques Urvoas, proche de Valls, pourrait également atterrir.

Stéphane Le Foll pourrait rempiler à l'Agriculture ou ailleurs. Restent les cas d'Arnaud Montebourg et de Benoît Hamon, les deux cautions de gauche de Manuel Valls, qu'il devra récompenser pour l'avoir soutenu dans sa bataille pour Matignon.

Un gouvernement sans les Verts

Une seule certitude : les Verts ne feront pas partie de l'équipe de Manuel Valls. Le bureau exécutif du parti écologiste l'a décidé mardi soir, à sept voix contre trois. Plus tôt dans la journée, Manuel Valls avait pourtant reçu une délégation du parti pour leur faire part de son engagement à inclure EELV dans le processus de décision de son nouveau gouvernement.

"Malgré les propositions faites par Manuel Valls, les conditions en l'état ne sont pas réunies pour qu'Europe Écologie-Les Verts participe au gouvernement, a expliqué la secrétaire générale du parti, Emmanuelle Cosse, dans un communiqué mardi soir. Mais les Verts assurent qu'ils resteront "des partenaires vigilants" sur la question de la transition énergétique.