On a tout dit sur le remaniement ministériel du mardi 4 septembre avant qu'il ne se produise. C'est ce qu'on appelle au final un remaniement technique. C'est service minimum. C'est un peu de rafistolage.
Nicolas Hulot était une icône médiatique. Il est remplacé par François de Rugy, un politicien (ce qui n'est pas un gros mot), un pro de la politique, pas très connu du grand public. On ne peut pas dire que son passage à l'Assemblée nationale a laissé un souvenir impérissable. En même temps, il n'était là que depuis quinze mois.
Alors c'est vrai qu'il est écolo, mais ce n'est pas le plus flamboyant des écolos. Et puis c'est surtout un pragmatique. Il est du genre habile, limite opportuniste. Bon allez, disons "ambitieux" (ce qui n'est pas non plus un gros mot).
Cela dit, il y a deux avantages à nommer François de Rugy au ministère de l'Écologie pour Emmanuel Macron. Comme il n'a pas de poids politique et qu'il doit tout à Emmanuel Macron, ce sera plus simple dans les arbitrages (il n'y a qu'à voir comment les chasseurs ont salué sa nomination).
Deuxième avantage : le "perchoir" est libre. Cela laisse tout le loisir à Emmanuel Macron de nommer à la présidence de l'Assemblée nationale l'un de ses vieux compagnons, en l'occurrence Richard Ferrand (qui s'y voit déjà).
Roxana Maracineanu aux Sports, c'est en revanche du poste à poste. Vous prenez une championne olympique, vous la remplacez par une autre championne olympique (vice-championne), vous prenez une femme à la place d'une femme.
Sur la nouvelle venue, rien à dire ! Mais ce qui pose question dans ce changement, ce sont plutôt les conditions de départ de Laura Flessel. Sa démission soudaine a quand même jeté un certain trouble, voire un "léger" malaise. Parce qu'après avoir annoncé de but en blanc qu'elle quittait son ministère pour "raisons personnelles", on apprenait qu'elle s'en allait pour "des raisons liées à sa situation fiscale".
Et là, on se rappelle qu'au moment de la formation du gouvernement il avait fallu attendre des jours et des jours parce que le premier ministre voulait vérifier la situation fiscale de chaque membre de son gouvernement. Faut croire qu'il y a eu quelques trous dans la raquette !
Tout ça pour ça, parce qu'il s'agit au final d'un petit jeu de chaises musicales. Même si il faut rappeler que ce remaniement n'était pas prévu.
Il s'est imposé à Emmanuel Macron, et le chef de l'État a dû subir en moins d’une semaine le départ des deux ministres les plus populaires du gouvernement. Deux déconvenues dont il se serait bien passé dans le contexte actuel.
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