1,12 million de personnes, dont 80.000 à Paris, ont manifesté partout en France (selon le ministère de l'Intérieur), ce jeudi 19 janvier, contre la réforme des retraites. Les rassemblements ont donc tutoyé les plus hauts niveaux de fréquentation mesurés par les autorités - pour des rassemblements à l'initiative des organisations de salariés - de ces trente dernières années.
Les syndicats, unanimes, ont appelé à une seconde journée de manifestations et de grève le 31 janvier, un jour après le début de la discussion du projet de loi en commission à l'Assemblée. Entre-temps, samedi 21 janvier, les organisations de jeunesse, rejointes par la France insoumise, seront dans la rue.
Si Emmanuel Macron est déterminé à aller jusqu'au bout de la réforme des retraites, des points pourraient être rediscutés, négociés. En effet, la majorité soutient l'idée que des améliorations sont possibles. Mais lesquelles ? Sur la question des carrières longues, sur "l'index seniors" avec une obligation, selon le projet de loi de l'exécutif, pour toutes les entreprises de plus de 300 salariés de publier des indicateurs relatifs à leur taux d'emploi de salariés de plus de 55 ans, d'ici à juillet 2024.
Ou encore sur la question de l'augmentation du minimum retraite à 1.200 euros bruts. Avec la possibilité de passer à 1.200 euros nets pour les futurs et actuels retraités. Cette évolution est certes envisageable, mais le ministère de l'Économie, très frileux, devra sortir la calculette. Car cette mesure coûtera 3 milliards d'euros par an.
Les syndicats, eux, n'attendent rien d'autre qu'un retrait de la mesure la plus impopulaire du projet : à savoir le recul de l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans.
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