La fronde alsacienne contre la fusion avec la Lorraine et la Champagne-Ardenne s'est poursuivie dimanche 22 décembre, marquée par un rassemblement à Colmar et un "coup d'éclat" à Strasbourg, où le drapeau régionaliste rouge et blanc a flotté du haut du Théâtre national.
Environ 800 personnes, selon la police, plus de 1.000 selon les organisateurs, se sont rassemblées dimanche après-midi pour des prises de parole et des discours devant la préfecture du Haut-Rhin à Colmar. La police n'a relevé aucun incident.
Surfant sur la vague de contestation, le parti régionaliste alsacien Unser Land a annoncé vendredi son intention de présenter des candidats dans tous les cantons d'Alsace aux élections départementales de mars prochain. "La riposte du peuple alsacien se fera également dans les urnes", a affirmé le mouvement dans un communiqué. Comme lors des précédentes manifestations anti-fusion en Alsace, les couleurs régionales "Rot un Wiss" (rouge et blanc en alsacien) ont été brandies dimanche à Colmar.
A Strasbourg, un drapeau rouge et blanc a été hissé, probablement dans la nuit de samedi à dimanche, au sommet du Théâtre national de Strasbourg (TNS), qui fut le siège de la Diète puis du Parlement d'Alsace-Moselle de 1892 à 1918, sous l'Empire allemand.
"Le drapeau a été retiré en milieu d'après-midi par un de nos agents de sécurité", a déclaré à l'AFP Jean-Jacques Monier, directeur technique du TNS. Le drapeau français qui flottait d'habitude au sommet du théâtre a lui disparu, a précisé Monier.
Des militants régionalistes sous le nom de "Elsässer Heimatbund" ont revendiqué l'action sur internet: "Veuillez trouvez ci-joint votre drapeau qui, par erreur, a été hissé sur notre Landtag (Parlement régional en allemand, NDLR) à Strasbourg", ont-ils écrit dans un courrier adressé à François Hollande.
Par ailleurs dans le Haut-Rhin, plusieurs radars automatiques avaient été peints en rouge et blanc ces derniers jours, et couverts de slogans anti-fusion comme "Elsass Frei" ou "référendum", ont rapporté les médias locaux.
Samedi, quelques 150 Alsaciens et Bretons avaient manifesté devant l'Assemblée nationale pour protester contre la nouvelle carte de France à 13 régions, définitivement adoptée mercredi par les députés. Elle doit entrer en vigueur le 1er janvier 2016.
Les députés UMP ont saisi vendredi le Conseil constitutionnel à propos de cette loi. "Le gouvernement aurait dû recueillir l'avis consultatif préalable des collectivités concernées", selon eux. Le PS alsacien est accusé par les autonomistes de n'avoir pas assez lutté pour empêcher la fusion de l'Alsace avec la Lorraine et la Champagne-Ardenne.
Le député socialiste du Bas-Rhin Philippe Bies avait notamment reçu des menaces virtuelles sur Facebook. A Mulhouse la façade du siège de la fédération PS du Haut-Rhin a été vandalisée à plusieurs reprises depuis novembre.
L'auteur des menaces contre Bies a été identifié et entendu vendredi par la police. Un homme soupçonné d'avoir brisé les vitres du siège haut-rhinois du PS cette semaine a également été interpellé vendredi à Mulhouse.
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