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Des migrants tentent de traverser des barbelés pour atteindre le site d'Eurotunnel à Coquelles, près de Calais (illustration)
Crédit : AFP PHOTO / PHILIPPE HUGUEN
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Depuis plusieurs jours, Xavier Bertrand est en guerre contre le gouvernement britannique et sa politique de lutte contre l'immigration clandestine. Dans plusieurs interviews, le candidat Les Républicains à la présidence de la future région Nord-Pas-de-Calais-Picardie a même proposé de "déplacer les frontières" de Calais à Douvres. En cause selon lui, les accords du Touquet, qui "obligent les autorités françaises à faire le travail des anglais". Mais que disent exactement ces accords ?
En décembre 2002, le centre de Sangatte, un hangar dans lequel vivaient plus de 1.600 migrants, est fermé par le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin. Cette fermeture se fait sous la pression de la Grande-Bretagne, qui estimait que le centre était "un réservoir d'immigrants clandestins toléré par la France", comme l'indique l'introduction du traité du Touquet.
C'est dans ce contexte déjà tendu que sont signés début 2003, les accords du Touquet. Un traité bilatéral entre la France et le Royaume-Uni, ratifié par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur... et que critique aujourd'hui Xavier Bertrand, l'un de ses anciens ministres.
L'objectif des accords du Touquet est simple : il s'agit de faciliter les contrôles frontaliers dans les villes bordant la mer du Nord et la Manche. Plus concrètement, le traité prévoit la création d'un cadre juridique commun dans cette zone : les autorités anglaises et françaises peuvent effectuer tous les contrôles qu'ils souhaitent, en France et en Angleterre. Jusque là, tout semble équitable entre la France et l'Angleterre.
Sauf qu'entre Calais et Douvres, c'est évidemment la ville française qui compte le plus de migrants, ce qui, selon Xavier Bertrand, entraîne un déséquilibre dans les forces de police à mobiliser, qui désavantage fortement le côté français. Le député de l'Aisne dénonce ainsi le "peu de moyens" mis en oeuvre par le gouvernement britannique.
De son côté, David Cameron,qui a dit "n'exclure aucune action" pour résoudre la crise des migrants, a d'autre part annoncé qu'il débloquerait 10 millions d'euros pour renforcer les grillages autour du terminal ferroviaire, et déploierait 100 gardes supplémentaires pour tenter de contenir l'entrée des migrants sur le territoire britannique.
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