Programme de stabilité : Sapin surpris par le "non" des Verts

S'il se dit "étonné" par le vote négatif d'EELV sur le programme de stabilité, le ministre de l'Economie ne souhaite pas de "recomposition" avec les centristes.

Le ministre des Finances Michel Sapin à Berlin le 7 avril 2014.

Crédit : AFP

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Michel Sapin a admis mercredi 30 avril avoir été "étonné" par le vote négatif de la majorité des députés écologistes sur le programme de stabilité mais il ne souhaite pas de "recomposition" politique avec les centristes, qui eux se sont abstenus.

S'il "ne croit pas" que les Verts aient quitté la majorité, le ministre de l'Economie a dit, lors de l'émission "Questions d'info" LCP-France Info-Le Monde-AFP, avoir "été étonné, pour dire les choses, qu'au bout du compte au sein du groupe à l'Assemblée nationale, il y ait un si grand nombre de votes négatifs" (12 sur 17 NDLR).

"Peut-être que ça n'aurait pas été la même chose au sein du groupe au Sénat", présidé par Jean-Vincent Placé, a-t-il ajouté. "Nous avons travaillé avec eux collectivement dans la transparence pour à la fois expliquer les enjeux du pacte de responsabilité" et "partager" les "adaptations nécessaires" en termes de "justice sociale". "Donc j'ai été étonné qu'au dernier moment, car ça s'est passé vraiment dans les dernières heures, il y ait eu un tel retournement au sein du groupe", a lâché Sapin, qui se refuse à chercher des explications" mais envisage des "volontés de différenciation" à l'approche des élections européennes du 25 mai.

Pas de recomposition avec les centristes

"Voter différemment, ce n'est pas forcément être irresponsable, c'est prendre ses responsabilités et être en capacité ensuite de les revendiquer ou de les assumer", a-t-il souligné. Quant aux centristes, si, à ses yeux, l'abstention est "un acte de bienveillance" quand on est dans l'opposition, il ne faut pas y voir une recomposition. "Nous ne souhaitons pas une recomposition. Nul ne souhaite une recomposition. Les centristes disent qu'ils appartiennent à l'opposition", a insisté Sapin.

Le ministre de l'Economie a par ailleurs minimisé l'abstention de 41 députés PS, en rappelant qu'une quarantaine d'élus socialistes s'étaient déjà abstenus sur sa réforme du marché du travail quand il était ministre du Travail. "C'est l'écume des choses (...) Le principal, l'acte d'hier, ce n'est pas 41 abstentions, l'acte d'hier, c'est une majorité, une majorité de gauche qui soutient dans la clarté le projet porté par le gouvernement, porté par le président de la République", a-t-il plaidé. S'agissant de l'abstention de certains proches de Martine Aubry, Sapin s'est refusé à mettre en doute la loyauté de la maire de Lille. "Les politiques du soupçon, je n'aime pas ça", a-t-il dit.

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