1. Accueil
  2. Actu
  3. Politique
  4. Présidentielle 2017 : pourquoi on risque de moins entendre les petits candidats
2 min de lecture

Présidentielle 2017 : pourquoi on risque de moins entendre les petits candidats

ÉCLAIRAGE - La règle d'égalité stricte du temps de parole des candidats est considérablement assouplie en vue de l'élection présidentielle de 2017.

Le logo du CSA au siège de l'autorité indépendante de l'audiovisuel (illustration).
Crédit : JEAN-PIERRE MULLER / AFP
Clarisse Martin
Je m'abonne à la newsletter « Politique »

C'était une mesure adoptée définitivement par les députés, mardi 5 avril 2016, et annoncée par le Conseil constitutionnel ce lundi 3 octobre. Désormais, il ne sera plus question d'une égalité stricte du temps de parole entre les candidats à la présidentielle. C'est l'équité qui primera. Le texte avait été présenté en novembre 2015 par Bruno Le Roux et Jean-Jacques Urvoas, avant que ce dernier ne soit nommé garde des Sceaux en remplacement de Christiane Taubira. Mais concrètement, que change l'équité par rapport à la règle de l'égalité stricte ?

Auparavant, le principe d'égalité stricte du temps de parole s'appliquait à partir du dépôt des listes. Mais cela ne concernait pas le temps d'antenne, qui comptabilise tous les sujets consacrés à un candidat ou ses soutiens sur une radio ou une chaîne de télévision. Le temps de parole recouvre quant à lui toutes les interventions directes des candidats à l'élection présidentielle. C'est donc celui-ci qui est visé par la proposition de loi socialiste adoptée en avril.

Une mesure a priori défavorable pour les "petits partis" politiques

À présent, selon le degré de représentativité dans le paysage politique français de chaque parti, un temps de parole "équitable" sera appliqué en fonction, à partir du dépôt des listes jusqu'au début de la campagne présidentielle en tant que telle. Plusieurs indicateurs seront utilisés pour calculer ce temps de parole, parmi lesquels les résultats obtenus par les formations des candidats lors des dernières élections, les indications données par les sondages et l'animation du débat électoral que génère le candidat en question.

C'est surtout dans la prise en compte des enquêtes d'opinion que réside la nouveauté, car le CSA avait déjà recours aux deux autres critères pour constater le respect de la représentativité des candidats. C'est donc là une consécration législative d'une pratique déjà présente auparavant dans les faits.

À lire aussi

Cette mesure va certainement placer ce que l'on appelle les "petits partis", c'est-à-dire ceux qui bénéficient d'un poids politique moindre, dans une situation délicate. Crédités de moins d'intentions de vote dans les sondages, ils verront donc leur temps de parole amenuisé, au profit des "grands partis politiques", qui eux ne feront qu'amplifier et élargir leur exposition médiatique, déjà importante.

La rédaction vous recommande

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info
En Direct
/

Bienvenue sur RTL

Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur

Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.

Bienvenue sur RTL

Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio

Je crée mon compte