"Emmanuel Macron, ce n'est pas l'ennemi". L'ancien directeur de campagne de Bruno Le Maire pendant la primaire de la droite et du centre, Jérôme Grand d'Esnon, a officialisé son ralliement à Emmanuel Macron. Le leader d'En Marche ! représente un renouveau nécessaire de la classe politique. "J'ai rejoint Bruno Le Maire il y a quatre ans sur un constat que le système politique est complètement à bout de souffle. Nous avons une classe politique qui ne s'est pas renouvelée depuis trente ans", déclare-t-il.
Invité de RTL, ce chiraquien a donc décidé de se tourner vers l'ancien ministre de l'Économie après la défaite de son "protégé" à la primaire de la droite et du centre. "Ce langage de renouveau ne pouvait pas être audible dans le cadre d'une primaire, c'est-à-dire dans le cadre du système politique. Toute l'intelligence d'Emmanuel Macron c'est d'avoir compris qu'on remettait en cause le système que si on ne se mettait pas dans le système. Il est donc audible, là où Bruno Le Maire ne l'a pas été", assure-t-il définissant les primaires comme "un vrai jeu de dupes".
L'ancien pensionnaire de Bercy représente-t-il une nouvelle offre politique en France ? Jérôme Grand d'Esnon évoque un candidat "nouveau" malgré son passage à l'ENA, sa carrière de banquier d'affaires ou encore ses années passées au sein du gouvernement. "Il n'a pas été élu, à quatre ans d'exercice politique, il a une approche nouvelle", glisse-t-il. Avant d'assurer : "J'ai changé de bateau, je n'ai pas changé de direction".
Un changement de camps qui reflète notamment l'évolution de la politique en France. "Le clivage droite-gauche, on peut se poser la question dans quelle mesure il représente encore l'offre politique qu'attendent les Français. Imaginons que la campagne présidentielle se passe sans Emmanuel Macron (...) Il y aurait une confrontation entre François Fillon et Benoît Hamon c'est-à-dire Margaret Thatcher contre le programme commun", déplore-t-il.
Une manière pour Jérôme Grand d'Esnon d'évoquer ces "deux conservatismes" qui 'affrontent à quelques mois de l'élection présidentielle de 2017. "Nous sommes aujourd'hui clairement dans une phase de décomposition, cette phase précède la phase de recomposition, lâche-t-il. Le grand clivage aujourd'hui, c'est entre le conservatisme et la modernité".
Une modernité portée par Emmanuel Macron, selon lui. Pourtant, le candidat à l'élection présidentielle n'a toujours pas dévoilé son programme et devrait attendre début mars pour le présenter. "L'engouement qu'il suscite précède le programme et les propositions. C'est ça qui est intéressant parce que ce qui rassemble autour de lui c'est une vision pour la France et une vision pour l'avenir", lance-t-il assurant que les mesures "viendront ensuite".
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