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Présidentielle 2017 : pourquoi Jean-Luc Mélenchon poursuit-il ses attaques contre François Hollande ?

INTERVIEW - Le candidat à la présidentielle avait pourtant déclaré sur RTL qu'il ne "ferait pas campagne contre François Hollande" le 2 juin dernier.

Jean-Luc Mélenchon a réuni 10.000 personnes pour son premier meeting de campagne le dimanche 5 juin à Paris.
Crédit : LEWIS JOLY/SIPA
Ludovic Galtier
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Dans la course à l'Élysée depuis le milieu de l'hiver, Jean-Luc Mélenchon a prononcé son premier grand discours de campagne à Paris. Aux côtés de Marie-George Buffet (PCF) et de Clémentine Autain (Ensemble) - dont il n'a pas manqué de signaler la présence -, celui qui rêve de conquérir un espace bien plus large à gauche voire au-delà des partis, a réuni 10.000 "insoumis" (selon l'organisation) place Stalingrad, dimanche 5 juin.

Combat contre la loi Travail, planification écologique, opposition au principe de primaire à gauche, le quatrième homme de 2012 (11,1%) a déroulé ses idées et son programme et en a dit un peu plus sur son état d'esprit. Dans son discours, le tribun n'a pas hésité aussi à charger François Hollande, "ce petit Monsieur qui nous dirige et qui nous a tellement menti", et ses "quarante obstinés du gouvernement". Il ira même jusqu'à qualifier le couple exécutif de "Plouf et chocolat".

Jean-Luc Mélenchon ne s'empêchera pas de critiquer François Hollande

Éric Coquerel, coordinateur politique au Parti de gauche

Des mots quelque peu étonnants quand le 2 juin dernier, Jean-Luc Mélenchon assurait au micro de RTL : "Je ne ferai pas campagne contre François Hollande, il m'indiffère." Joint par RTL.fr, Éric Coquerel, coordinateur politique au Parti de gauche et fidèle de Jean-Luc Mélenchon, a son interprétation. "L'idée n'est pas d'être obnubilé par François Hollande. Ce n'est pas une cible principale. Jean-Luc Mélenchon ne s'empêchera pas de le critiquer." Même son de cloche du côté de Manuel Bompard, directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon : "Nous nous employons à mener une campagne au discours positif, dans les domaines de l'écologie, du social, du renouvellement des institutions. Le centre de la campagne, ce n'est pas de commenter l'action de François Hollande."

En effet, Nicolas Sarkozy, jugé comme "le plus dangereux, car le plus déterminé" par l'ancien président du Parti de gauche, en a aussi pris pour son grade. "Une position qui confirme l'analyse de Lilian Alegmana. Contacté par RTL.fr, le journaliste de Libération, auteur de Mélenchon le plébéien, assurait dans un article publié le 13 mai dernier que "sa stratégie ne tournera pas autour d'une campagne anti-Hollande. Tout comme en 2012, il fera une campagne de propositions".

Le leadership de la gauche en jeu

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Néanmoins, la compétition entre les deux hommes a bien lieu par médias interposés. Quand le député européen, qui n'a pas digéré de devoir appeler à voter pour François Hollande en 2012, enchaîne les métaphores peu flatteuses à l'égard du président, ce dernier lui répond qu'il ne lui "fait pas peur" par la voix de Michel Sapin. Pourtant, Jean-Luc Mélenchon affiche de hautes ambitions. Il espère réunir "8 millions" de Français autour de sa candidature en 2017. "En 2012, 30% des gens qui ont voté pour François Hollande ont hésité avec le bulletin de vote de Jean-Luc Mélenchon. Il y a aussi les abstentionnistes à convaincre. On ne part pas pour témoigner, on part pour conquérir le pouvoir", assure Éric Coquerel. 

Devant les sondages qui placent Jean-Luc Mélenchon au coude-à-coude voire devant François Hollande avec 12% à 14% des intentions de vote, Manuel Bompard préfère "garder la tête froide". "Jamais, un président de la Ve République n'a été dans une situation aussi difficile. Mais la route est longue...", tempère-t-il.

Une alliance avec les communistes ? "On ne les attendra pas"

Entre un Parti communiste en opération survie, qui s'oppose à sa démarche en solitaire, des Verts isolés et un Parti socialiste, dont le désamour avec les Français est criant, le fondateur du Parti de gauche y voit toutefois là une opportunité inédite. Le PCF et Europe Écologie - Les Verts peuvent-ils être des alliés ? "On n'attendra pas" le Parti communiste, qui parle "de participer à une primaire avec le Parti socialiste", explique Éric Coquerel. "On a beaucoup tendu la main aux Verts, en acceptant des accords région par région aux dernières élections. Mais je doute fortement qu'EELV nous rejoigne étant donné les prises de position de David Cormand (secrétaire national EELV, ndlr)."

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