Et s'il était l'alternative à François Hollande ? Jean-Luc
Mélenchon est candidat à la présidentielle de 2017. Celui qui avait récolté
11,1% des voix lors du précédent scrutin s'est lancé tôt dans la campagne en
annonçant son retour, au journal de 20 heures de TF1, le 10 février dernier. Et cette fois-ci,
l'eurodéputé a décidé d'y aller "hors cadre de parti" et évite ainsi
toutes les tractations en attendant la tenue ou non d'une primaire à gauche.
Petit à petit, Jean-Luc Mélenchon façonne sa campagne et
se prépare à contrer François Hollande. Selon un sondage Sofres-One Point pour RTL, LCI et Le Figaro, François Hollande ne se qualifierait pas pour le second
tour de l'élection présidentielle et cela quel que soit le scénario. Le
président de la République serait talonné par Jean-Luc Mélenchon avec respectivement
13 et 12% des intentions de vote dans le cas où Alain Juppé est le candidat de
la droite. Ainsi, le candidat à l'élection présidentielle pourrait reprendre
son rôle de garde-fou et s'imposer comme un élément perturbateur dans la
campagne de François Hollande. Cette position n'est-elle tenable qu'en période
électorale pour l'ancien candidat du Front de Gauche ?
Si Jean-Luc Mélenchon est davantage présent en période
électorale, c'est avant tout car "il n'y a que ça qui l'intéresse, prendre
le pouvoir. Il a un penchant plus appuyé sur la politique nationale que sur la
politique locale", explique Lilian Alemagna, journaliste politique chez
Libération et auteur de Mélenchon le plébéien. Contacté par RTL.fr, il explique
que le "style Mélenchon" fonctionne dans l'opinion "parce qu'il
est taillé pour la présidentielle. C'est un pourfendeur de la Vème République,
de l'Homme et du peuple (…) Son côté jacobin (pendant la Révolution française, cette doctrine politique prônait la souveraineté populaire, ndlr) et sa culture politique jouent
dans le fait qu'il estime qu'il a son destin en politique et qu'il peut
transformer. Et pour le faire, il faut gagner la présidentielle".
Cependant, Jean-Luc Mélenchon a affiné sa stratégie par
rapport à l'élection de 2012. "Pour 2017, il se formate encore plus. Lors
de la précédente élection, il a fait preuve d'une certaine pudeur en ayant le
rôle de rassembleur autour d'un projet commun. Cette fois-ci, il assume
d'incarner une personne. Avant, son slogan était 'Place au peuple', désormais il
s'agit de 'JLM'", note le journaliste. Et cette nouvelle stratégie
pourrait s'avérer plus efficace car "il avance pendant que les autres essayent
de créer un collectif".
Sa stratégie ne tournera pas autour d'une campagne anti-Hollande
Lilian Alemagna, journaliste politique chez libération et auteur de Mélenchon le plébéien
Mais peut-il tenir une campagne à ce rythme ? Selon Lilian Alemagna, "Jean-Luc Mélenchon ne peut pas faire campagne tout seul. Du côté de la gauche, on se mobilise rarement autour d'un homme mais plutôt autour d'un projet. Reste à savoir s'il va réussir à fédérer afin d'appeler à voter pour lui (…) Sa stratégie ne tournera pas autour d'une campagne anti-Hollande. Tout comme en 2012, il fera une campagne de propositions".
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