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Pour Audrey Pulvar, son père était "un pédocriminel" et "un monstre"

Audrey Pulvar a livré un témoignage bouleversant, se décrivant comme "la fille d'un monstre". Son père est accusé d'avoir agressé sexuellement trois de ses nièces lorsqu'elles étaient enfants.

Audrey Pulvar avait pris connaissance des faits il y a une vingtaine d'années.

Crédit : Zakaria ABDELKAFI / AFP

Maeliss Innocenti & AFP

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Audrey Pulvar est revenue ce lundi 15 février sur France Inter sur le témoignage de ses cousines, qui accusent son père Marc Pulvar - décédé en 2008 - d'avoir abusé d'elles lorsqu'elles étaient enfants.

Très émue, l'adjointe à la mairie de Paris, et candidate PS aux régionales en Île-de-France, a dit s'exprimer "en tant que fille d'un pédocriminel, donc la fille d'un monstre". Elle a ajouté : "Quand on est la fille d'un monstre, forcément à un moment vous vous demandez si vous êtes un monstre vous-même."

"Je ne savais pas que je savais", a-t-elle aussi dit au cours de cette interview, terminant en pleurs pour expliquer pourquoi il ne lui était "pas venu à l'idée de le dénoncer". Elle avait 5, 6 ou 7 ans, à peu près l'âge de ses cousines, au moment des faits dénoncés. Elle a confié qu'à cette époque elle "sentait qu'il se passait des choses qui n'étaient pas normales", mais que tout est resté "cadenassé dans (son) cerveau pendant 25 ans".

"Je veux dire à tous ceux - il y en a trop - qui pensent que l'action de mes cousines, qui aujourd'hui parlent à travers une lettre 45 ans après les faits, serait une manœuvre politique soit pour m'atteindre moi qui suis candidate, soit pour abîmer la mémoire de mon père, tous ceux-là ils ont tort", a-t-elle aussi tenu à dire. Car "les victimes parlent quand elles peuvent, quand les conditions sont réunies pour elles de pouvoir s'exprimer".

"Je suis toujours du côté des victimes", a-t-elle insisté, disant avoir immédiatement cru sa mère qui, il y a une vingtaine d'années, lui avait rapporté ce que ses cousines lui avaient raconté.

Ce n'était pas à nous, à moi, de nous substituer à leur parole de victimes

Audrey Pulvar

La conseillère territoriale Karine Mousseau ainsi que ses cousines Barbara Glissant et Valérie Fallourd, trois femmes de la famille de Marc Pulvar, ont accusé, dans une tribune début février, cette grande figure du syndicalisme martiniquais décédé en 2008 d'avoir été un "pédocriminel", disant vouloir "en finir avec cette héroïsation du personnage".

Dans une déclaration à l'AFP, Audrey Pulvar avait expliqué avoir "été mise au courant des crimes commis" par son père "il y a une vingtaine d'années" quand ses cousines en avaient parlé dans la famille.

Accusée par certains de n'avoir pas dénoncé à son tour ces actes, elle avait souligné que "tant qu'elles ne souhaitaient pas s'exprimer publiquement, ce n'était pas à nous, à moi, de nous substituer à leur parole de victimes".

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