Édouard Philippe a confirmé l’extension de la PMA à toutes les femmes la semaine dernière. Ce projet de loi arrivera dans l'hémicycle en septembre prochain et la majorité présidentielle s'y prépare d'ores et déjà. Avec dans un coin de sa tête, la perspective honnie que les débats prennent la même tournure que ceux sur le mariage homosexuel.
En 2013, les défilés contre le "Mariage pour tous" avaient divisé l'opinion publique, caractérisées notamment par des descentes massives des manifestants dans les rues. "Ce sera l’épreuve de feu du président" confiait au mois de septembre Gilles Le Gendre à RTL. Soucieuse de se démarquer du duo Hollande-Taubira, l’équipe du Premier ministre assure qu'elle "ne veut pas cliver".
Porté par la ministre de la Santé Agnès Buzyn, celle de la Justice Nicole Belloubet et leur homologue en charge de la Recherche Frédérique Vidal, ce projet ne concerne "que quelques milliers de femmes" mais beaucoup de questions restent cependant en suspens, et notamment celle du remboursement de la PMA. Alors que des sessions de formation pour échanger sur la réforme ont été proposées aux députés, plusieurs membres de la majorité s'interrogent.
Dans l'hémicycle, le débat fait rage pour des raisons politiques mais aussi dans certains cas pour des raisons de fond, promesse de campagne ou pas. Au cours de la mission d’information sur la loi bioéthique par exemple, une députée LaREM s’était interrogée sur l’opportunité de l’ouvrir aux femmes seules, du fait de leur exposition à la précarité. Un autre, Jean-François Mbaye, avait suggéré la création d’une "clause de conscience" pour les médecins qui seraient opposés à la PMA pour les couples de femmes ou les femmes seules.
Il fait d’ailleurs partie, avec Thomas Mesnier et Monique Limon, des trois députés choisis par le président du groupe, Gilles le Gendre, pour animer un groupe de travail en charge d’organiser le débat interne en amont de l’arrivée du texte à l’Assemblée. Il y a également le cas de la députée LaREM de l’Oise, Agnès Thill, qui milite contre la PMA depuis le début du quinquennat, mais à qui l’on reproche surtout des propos aux relents homophobes.
Elle avait déjà, par le passé, évoqué un "puissant lobby LGBT" qui sévirait à l’Assemblée nationale et a été convoquée, pour la deuxième fois, par la commission des conflits du parti le 25 juin prochain, en vue de son exclusion. Selon toute vraisemblance et d’après plusieurs membres de la commission qui se sont confiés à Vincent Derosier elle ne s’en sortira pas cette fois-ci avec un simple avertissement.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte