Pacte de responsabilité : "Hollande a fait tout l'inverse depuis 18 mois", selon Copé
Pour le président de l'UMP, le chef de l'État avait fait depuis 18 mois "l'inverse" de ce qu'il propose aujourd'hui avec son "pacte de responsabilité".
"François Hollande a fait tout l'inverse depuis 18 mois. Ça veut dire qu'il constate que c'est un échec", a expliqué, ce dimanche 12 janvier, Jean-François Copé, sur le plateau de "C/Politique" sur France 5. "Quelle est la crédibilité de la parole présidentielle" avant la conférence de presse que le chef de l'État doit tenir mardi, s'est-il interrogé.
"Que va-t-il proposer ? Une baisse des charges ? C'est la moindre des choses, c'est très en deçà de ce que propose ma famille politique", a affirmé Jean-François Copé, selon qui "il n'y a même pas de majorité à gauche pour faire voter des mesures de cette nature".
Ce n'est pas un social-libéralisme mais un socialisme de production, d'innovation, d'éducation, d'écologisation que proposent les socialistes.
Harlem Désir, Premier secrétaire du PS
Pour qu'il y ait un tournant dans la politique présidentielle, "il faut avoir une vision, il faut avoir ensuite une majorité pour le voter", a fait valoir le président de l'UMP. Or depuis 18 mois la majorité présidentielle "a fait tout l'inverse, a multiplié tous les impôts, toutes les réglementations, et continue de le faire", a poursuivi le député-maire de Meaux.
François Hollande doit détailler mardi "son pacte de responsabilité" pour les entreprises, lors de sa troisième grande conférence de presse du quinquennat. A l'inverse, le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Harlem Désir a estimé, ce dimanche, que les priorités fixées par le président Hollande lors de ses vœux du nouvel an ne constituent pas un "tournant" mais "le prolongement" de l'action conduite depuis le début du quinquennat.
"Il n'y a pas de tournant mais le prolongement et l'approfondissement pleinement assumé des choix réalisés depuis le premier jour du quinquennat", écrit-il dans un tribune publiée dimanche sur le site du quotidien Le Monde. "Nous ne croyons pas à une sortie de crise sans changement, mais nous ne croyons pas davantage à une sortie de crise sans solidarité, ou au prix du démantèlement de notre modèle social et républicain", écrit le patron du PS. Selon lui, "ce n'est pas un social-libéralisme mais un socialisme de production, d'innovation, d'éducation, d'écologisation" que les socialistes proposent.
