"On n'est pas couché" : Olivier Besancenot appelle à éviter "le poison de la division"
L'ancien leader de l'extrême gauche a appelé les Français à s'unir pour faire bloc contre la déconstruction du modèle social, symbolisée par la réforme à venir de la SNCF.

Figure de l'extrême-gauche, Olivier Besancenot a pris du recul depuis plusieurs années sur la vie politique, qu'il continue malgré tout de suivre avec intérêt. Il se montre très inquiet des réformes envisagées par le gouvernement. Il pointe surtout la méthode. "Le calcul du gouvernement, c'est de faire en sorte que cette mobilisation (des agents de la SNCF ndlr) soit présentée à la population comme une mobilisation corporatiste. Isoler les cheminots en jouant sur les ressentis."
Des ressentis très présents dans la société, qui pourraient laisser craindre une victoire de l'exécutif avant même le début du bras de fer. Mais l'ancien leader de gauche n'y croit pas, rappelant l'épisode de 1995 et du retournement de l'opinion public en faveur des grévistes. Une victoire qui a bénéficié à tous au final. "Les gens ont vu que la mobilisation a eu une incidence sur le fait qu'aujourd'hui on a encore la sécurité sociale…"
"On est tous le cheminot d'un autre"
S'il a accepté de venir sur le plateau de Laurent Ruquier, c'est justement pour faire de la pédagogie envers les usagers de trains qui vont pâtir des grèves le 22 mars prochain. "Des fois, il faut prendre un peu de hauteur, réfléchir à la suite. Ne tombez pas dans le poison de la division. On est tous les cheminots de quelqu'un d'autre", a-t-il lancé dans un appel à la solidarité et l'unité, rappelant que la dette de la SNCF est avant tout due aux choix politiques des 30 dernières années plus qu'au statut des cheminots. "Sinon, le jour où vous allez être attaqué par une mesure, ne venez pas pleurer si vous êtes seuls. "
"Cela fait du bien d'entendre une colère décontextualisée d'un intérêt électoral", a conclu Yann Moix visiblement convaincu.