Les infos de 5h - "On a déjà investi 85 % de nos candidats" : le Rassemblement national anticipe déjà l'après-Bayrou

À six jours du vote de confiance qui devrait sceller le sort du gouvernement de François Bayrou, le Premier ministre poursuit ses consultations. Après avoir rencontré le Parti communiste, c’est au tour des formations qui soutiennent la coalition présidentielle, ainsi qu'à celui du Rassemblement national. 

Marine Le Pen a rendez-vous ce mardi 2 septembre à 10h à Matignon. Mais la présidente du RN ne cache pas ne rien en attendre. Son parti pense déjà à l’après-Bayrou. "On a déjà investi 85 % de nos candidats et on doit s’attendre à tout, y compris à un retour aux urnes par une dissolution de l’Assemblée nationale", explique Jordan Bardella, bras droit de Marine Le Pen.

Au dernier étage du siège du Rassemblement national, là où se prennent les décisions importantes, Le Pen et Bardella bouclent les investitures pour les 577 circonscriptions du pays. 

"Il faut être prêt dès lundi"

Une façon surtout pour le RN de mettre la pression sur le chef de l'État. "La dernière fois qu’on a demandé une dissolution, on l’a eue", sourit Bardella, même si pour l'instant, tout cela n'est que de la politique-fiction. Marine Le Pen, elle, insiste : "Emmanuel Macron est un être irrationnel donc dissolution ou pas, comme on ne sait pas, il faut être prêt dès lundi."

Les yeux du RN sont donc tournés vers lundi et non vers le rendez-vous de ce mardi matin. Marine Le Pen pense beaucoup de mal de la stratégie actuelle du Premier ministre : "Il faut qu'il arrête de dire qu'il est un lanceur d'alerte. Personne ne pense que tout va bien". Le parti se projette déjà dans l'après-Bayrou. 

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