Attentat de Christchurch : Marine Le Pen condamne les faits, "quelle que soit leur sordide motivation"
La présidente du Rassemblement National a réagi à la tuerie perpétrée par un fanatique d'extrême-droite dans deux mosquées de Nouvelle-Zélande. Le parti, dont la politique anti-immigration a été commentée par le tueur, tient à condamner les attentats "où qu'ils se produisent".
Marine Le Pen souhaite que les attentats terroristes soient "réprimés", et ce "quelle que soit leur sordide motivation", a t-elle déclaré ce vendredi après l'attentat qui a frappé la Nouvelle-Zélande, où un extrémiste australien "suprématiste" a tué plusieurs dizaines de personnes dans deux mosquées.
"Les attentats terroristes sont les pires actes de lâcheté imaginables. Ils doivent être impitoyablement réprimés où qu'ils se produisent et quelle que soit leur sordide motivation, et toutes les victimes et leurs familles unanimement soutenues et défendues", a tweeté la présidente du Rassemblement national.
Des dizaines de personnes ont été tuées pendant la prière du vendredi 15 mars dans des fusillades contre deux mosquées de la ville néo-zélandaise de Christchurch. Selon les autorités, le tireur, qui a filmé et diffusé son acte sur internet, a été identifié comme un Australien de 28 ans, "extrémiste de droite".
La position délicate du RN, cité par le tueur extrémiste
Le porte-parole du RN, Sébastien Chenu, avait précédemment condamné "sans ambiguïté" l'attentat, assurant que le combat contre l'immigration était "un autre débat". Le député du Nord a exprimé sur Public Sénat "une condamnation très forte de cet attentat d'où qu'il vienne". "Moi je ne fais pas le tri entre les gens qui attentent à la vie d'autrui. Que ce monsieur soit d'extrême droite, d'extrême gauche, ou de la planète Mars ne fait pas de différence", a-t-il dit.
L'élu a été interrogé sur un "manifeste" mis en ligne sur des comptes liés à la page Facebook du tueur. Un écrit de 73 pages dans lequel le tireur cite la politique de Marine Le Pen et fait référence à la théorie du "grand remplacement" selon laquelle la population européenne serait remplacée par une population immigrée. Le responsable du RN, parti national-populiste, a fait la distinction entre l'attentat et la lutte contre l'immigration que mène son mouvement.
"Le fait que la France subisse une sorte de submersion migratoire depuis un certain nombre d'années est un autre débat. Heureusement qu'on peut encore tenir un débat sur l'immigration sans avoir ce genre de conséquences de déséquilibrés qui vont saisir une arme pour tuer des immigrés", a plaidé M. Chenu.
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