Pour impulser un nouveau souffle à une UMP en crise, de plus en plus de ses fidèles réclament un retour de Nicolas Sarkozy à la tête du parti. L'ancien président s'est confié mercredi 29 mai à quelques amis sénateurs au cours d'un déjeuner. À table, Nicolas Sarkozy était très en forme. Les accusations sur le financement de sa campagne ne lui ont visiblement pas fait perdre l'appétit. Il est même encore plus impliqué qu'il y a quinze jours, note un visiteur régulier.
De l'avis général, l'ancien président est apparu déterminé. Ses invités l'ont aussi trouvé encore plus sûr de lui. La primaire à l'UMP pour la présidentielle, il n'y croit pas. "Le jour où je sortirai, la cote de mes concurrents s'effondrera", affirme-t-il. Il sait pourtant que l'atterrissage sera difficile. "Je perdrai certainement quelques points", admet l'ancien chef de l'État. Mais "plus vite il atterrit, plus vite il redécolle", fait remarquer l'un des convives.
Au fil du repas, Nicolas Sarkozy a déroulé le fil de ce qui ressemble à son nouveau projet présidentiel. Un rassemblement le plus large possible autour de lui. "C'était réfléchi, construit, structuré. Il a travaillé son argumentaire", confie l'un des participants. "Et il supporte de plus en plus mal de ne pas pouvoir dialoguer directement avec les Français. Il m'a donné l'impression d'un cheval qui n'a jamais quitté l'entraînement", continue-t-il. À l'évidence, plus impatient que jamais de revenir dans la course.
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