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"Monsieur Mélenchon, vous êtes pathétique" : passe d'armes entre Dupond-Moretti et Mélenchon
Le ministre de la Justice et le leader de LFI se sont opposés de manière virulente sur X (ex-Twitter) ce mardi soir au sujet des convocations pour "apologie du terrorisme", adressées à Mathilde Panot et Rima Hassan.
Eric Dupond-Moretti, ancien ministre de la Justice.
Crédit : BERTRAND GUAY / AFP
Le ton monte entre le leader de La France insoumise et le ministre de la Justice. Mardi 30 avril, quelques heures après que Mathilde Panot, cheffe du groupe LFI dans l'hémicycle, se soit rendue à sa convocation par la police pour "apologie du terrorisme", Jean-Luc Mélenchon a fustigé cette procédure sur X, mettant directement en cause Éric Dupond-Moretti. "Dupond-Moretti a montré en répondant à Manuel Bompard à l'Assemblée nationale qu'il exerçait une vengeance personnelle contre les insoumis", a lancé le chef du parti de gauche sur le réseau social en début de soirée.
L'ex-candidat à la présidentielle a rappelé que la plainte contre Mathilde Panot datait d'octobre dernier, estimant que la convoquer si près des élections européennes est "une forme de diffamation judiciaire pour salir notre honorabilité". Une charge à laquelle le garde Sceaux a répondu : "Pauvre Monsieur Mélenchon, vous êtes pathétique. Les magistrats de notre pays sont indépendants. Vos propos sont une insulte à leur égard."
"Petit calomnieur"
La passe d'armes ne s'est pas arrêtée là, puisque quelques minutes plus tard, Jean-Luc Mélenchon renchérissait : "Riche monsieur Moretti, lisez au moins ce que vous signez ! Vous seul avez demandé, par circulaire, la criminalisation de l’opposition au génocide. N’impliquez pas dans vos agressions contre les libertés publiques les procureurs qui sont tenus de vous obéir." Sa position a été soutenue par Manuel Bompard, le coordinateur de La France insoumise, qui a également interpellé le ministre, le qualifiant de "petit calomnieur".
Les convocations de Mathilde Panot et Rima Hassan, militante franco-palestinienne et candidate de la liste du parti aux Européennes, deux figures fortes de LFI, ont suscité de vives réactions. Un rassemblement a eu lieu en soutien aux deux femmes devant le siège de la police judiciaire ce mardi matin, dans un contexte émaillé de tensions autour de la répression des mobilisations partisanes d'un cessez-le-feu à Gaza dans les universités.
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